Ces dix dernières années, je vous ai régulièrement parlé d’ingrédients naturels pour lutter contre l’acné et atténuer les cicatrices d’acné récentes (rouges) ou anciennes (en creux).
Lorsque j’ai débuté ce blog à 24 ans, je me débattais encore avec les problèmes de peau. Aujourd’hui, à 35 ans, mon teint n’a jamais été aussi lisse et uniforme. Au fil du temps, la peau a continué à se régénérer naturellement.
Je vous montre ainsi son évolution, les solutions que j’ai mises en place ces dix dernières années, et tout ce que j’ai appris sur l’acné, en espérant vous apporter des pistes de réflexions (et de l’espoir), si vous souffrez d’acné micro-kystique ou inflammatoire ainsi que des marques laissées sur le visage.
Mon combat contre l’acné (2001 – 2009)
En 2001, on m’a diagnostiquée deux maladies auto-immunes à un stade assez avancé, qui ont nécessité la prise de corticoïdes à très haute dose pendant plusieurs mois. L’un des effets secondaires de la cortisone est l’acné de type inflammatoire. En pleine adolescence, je vous laisse imaginer le tableau…
Au réveil, mon premier geste était de tâter mon visage avec appréhension pour voir le nombre de nouveaux boutons, et me préparer à affronter leur vision devant le miroir. Cela a duré des années.
Lorsque le traitement a diminué, j’ai ensuite développé une acné micro-kystique ou rétentionnelle, principalement localisée sur le front et la joue droite.
Sans exagérer, j’ai consulté une dizaine de dermatologues. Ils m’ont prescrit des traitements locaux (crèmes, gels) à base de trétinoïne et d’adapalène, qui n’ont eu aucune efficacité dans mon cas.
J’ai cherché du côté des causes hormonales. J’ai adapté mon alimentation, en vain.
Tout s’est aggravé entre l’été 2008 et janvier 2009.

Cela faisait presque dix ans que je souffrais d’acné, et à cette époque, je pensais ne jamais m’en débarrasser. Je ne comprenais pas pourquoi elle se développait autant à 22 ans.
Elle n’était pas sévère, mais très persistante. Elle me complexait beaucoup, parce que chaque bouton laissait une marque rouge, qui restait visible pendant au moins un an. D’autant plus visible, que mon teint est très clair. Or, le temps qu’elle s’atténue, bien d’autres micro-kystes venaient s’y rajouter. Je me retrouvais constamment avec des rougeurs et des cicatrices d’acné creuses, bien ostensibles à la lumière.
En février 2009, j’ai alors eu recours à un médicament à base d’isotrétinoïne par voie orale (connu sous le nom de Roaccutane).
Six mois ont suffit pour faire disparaitre tous les boutons.
La joue gauche :

Sur la joue droite, plus atteinte, les inflammations ont mis plus de temps à se résorber :

A partir de là, ma peau est devenue normale, avec une poussée de bouton de temps en temps (en fonction du cycle). J’ai alors cherché comment atténuer les cicatrices d’acné…
Comment atténuer les cicatrices d’acné ?
L’acné micro-kystique peut laisser des marques plus ou moins profondes, en fonction de sa sévérité et de la réaction de votre peau. Certaines personnes auront des difficultés à cicatriser.
En général, le processus suit ces étapes :
- à sa disparition, le bouton laisse une marque rouge vif sur la peau
- en quelques semaines, la marque devient violette, puis rosée
- la cicatrice met des mois à s’atténuer et s’éclaircir
- il reste un léger creux visible sous certains éclairages
Ces cicatrices en ceux sont dites « atrophiques », en ce qu’elles ont endommagé le derme. La perte de collagène, liée à l’inflammation du micro-kyste, ne permet pas à la peau de combler ce manque.
A l’époque, j’envisageais d’avoir recours, d’ici quelques années, à un peeling moyen (à l’acide trichloracétique), voire à une dermabrasion.
Entre temps, j’ai trouvé et j’ai testé de très nombreuses solutions chimiques et/ou naturelles, dont je partage ici les résultats.
Favoriser la cicatrisation dès la première étape
Pour limiter les dégâts, il faut agir au plus tôt. En augmentant la production de collagène, la cicatrisation sera meilleure, et plus rapide. Pour cela, il aider votre peau dès l’apparition du micro-kyste, ou bien tant que la marque est récente, soit de couleur rouge.
- L’huile essentielle de tea tree :
Dès que votre bouton apparait, et jusqu’à sa disparition, vous pouvez appliquer de l’huile essentielle de tea tree : en plus de ses propriétés anti-bactériennes et anti-inflammatoires, elle aide à la cicatrisation de la peau.
- Les acides de fruit :
En 2012, j’ai découvert des bienfaits des acides de fruit sur le renouvellement cellulaire, et donc sur les cicatrices d’acné (anciennes comme récentes). Il agit comme un exfoliant (ou peeling) doux, qui hydrate en même temps la peau, en ce qu’il stimule sa production de collagène pour se régénérer. En fonction de votre tolérance, vous pouvez augmenter la concentration.
Pour débuter, la crème Néostrata propose plusieurs dosages, allant de 10 % à 20 % d’AHA. Ensuite, j’utilisais la préparation d’Aroma Zone dont la teneur en AHA s’élève de 45 à 55 %. En quelques mois, j’avais constaté des effets très positifs : les cicatrices d’acné disparaissent plus vite. La peau semble lissée, et le teint plus uniforme.
- Le MSM ou souffre organique :
L’année suivante, j’avais obtenu également des résultats prometteurs en prenant du souffre organique ou du MSM. Ce minéral favorise la production de collagène dans notre corps, qui ne peut pas être apportée par des compléments directs (du collagène en gélule par exemple), car il ne serait pas synthétisé.
Par voie interne, des minéraux et des nutriments sont essentiels pour bien cicatriser.
- Les omégas-3 :
Ils possèdent un effet anti-inflammatoire, bénéfique pour votre acné, et vont aider l’épiderme à se régénérer plus vite, notamment pour réparer les cicatrices superficielles. En plus, ils contribuent à nourrir votre peau.
Si vous doute que votre alimentation contienne un apport suffisant, ou bien que vous subissez une poussée de boutons, je vous recommande de faire une cure d’huile de poisson (en gélules) pendant trois mois.
- Le fer :
On parle souvent de minéraux comme le zinc, mais l’on néglige trop souvent l’apport en fer, et son rôle dans le processus de cicatrisation. Or, en tant que femmes, nous sommes généralement anémiées à cause de notre cycle menstruel.
Prenez donc le temps de réaliser un bilan sanguin pour mesurer votre taux de ferritine, et de faire une cure si besoin : en trois semaine, votre taux peut remonter significativement.
- Le Neem ou Margousier (Azadirachta Indica)
Ma dernière découverte (en 2021) est cette plante extraordinaire, qui possède des propriétés anti-inflammatoires et anti-bactériennes puissantes. Je l’ai utilisé par voie orale en gélule, pour soigner une dermite périorale ou tout bouton qui pointerait le bout de son nez. Les effets sont probants heures après la prise.
Je n’ai pas pu le tester lors d’une poussée d’acné micro-kystique, mais je suis persuadée qu’il aiderait à diminuer significativement l’inflammation.
Il faudra que je vous parle du Neem plus en détail dans un prochain article.
Continuer à agir sur les cicatrices plus anciennes
Il est toujours possible, même des années après, de continuer à lisser vos cicatrices en creux.
- Les rétinoïdes :
Il a fallut attendre 2020, pour que je découvre l’existe du rétinol, un dérivé cosmétique de la vitamine A, à haute concentration. Pendant un an, j’ai utilisé quotidiennement un sérum de la marque Satin Naturel, dont la composition parait irréprochable. Ma peau était déjà habituée aux AHA : elle a donc très bien supporté la transition.
Le tient devient, effectivement, plus uni et les petites ridules moins visibles.
Mais ce produit demeure relativement doux, et c’est avec son cousin chimique, que j’ai obtenu plus d’améliorations.
- La trétinoïne :
Les crèmes à base de trétinoïne m’ont été prescrites par des dermatologues durant plus de dix ans pour l’acné. Si elles n’ont pas suffit à endiguer la cause dans mon cas, j’ignorais alors qu’elles favorisaient autant le renouvellement de l’épiderme.
Son usage se démocratise de plus en plus pour lutter contre le vieillissement cutané : des études américaines montrent des effets probants, en ce qu’elle stimule la production de collagène. J’ai constaté qu’elle est très efficace pour effacer les tâches liées au soleil (lentigo), que m’avait provoqué la contraception hormonale.
Même des années après, elle agit sur les cicatrices atrophiques.
Elle ne conviendra pas aux peau trop sensibles, sous peine de développer une dermite périorale. Aussi, il sera crucial de bien hydrater votre peau.
Si cela vous intéresse, j’y consacrerai un article détaillé, car il y a beaucoup d’informations (et de précautions) à ajouter sur le sujet.
- Les crèmes à la vitamine C :
La vitamine C est un acide et un anti-oxydant qui favorise également le renouvellement des couches supérieures de l’épiderme. Attention, ne la combinez pas avec les rétinoïdes ou la trétinoïde, car cela serait trop irritant pour votre peau, même si vous avez l’impression de bien tolérer les deux produits : elle constitue plutôt une alternative, pour ceux et celles qui ne supportent pas la vitamine A.
- L’acide hyaluronique
Enfin, pour apporter les informations les plus complètes possibles, il me faut mentionner une solution de médecine esthétique, qui peut s’avérer intéressante : les injections d’acide hyaluronique pour combler les cicatrices en creux.
J’ai testé avec une très petite quantité sur une cicatrice atrophique. Les deux premiers jours, la peau gonfle légèrement à cet endroit. Ensuite, la marque réapparait. Mais au fil des semaines ou des mois, elle disparait comme si elle avait été complètement comblée. Neuf mois plus tard, elle n’est toujours pas revenue.
L’acide hyaluronique active la production naturelle de collagène. Il est reconnu pour contribuer à l’hydratation profonde ainsi qu’à la cicatrisation de notre peau. Aussi, les études montrent que si une partie semble métabolisée, il ne se dissout jamais totalement, mais il migre. Il se peut donc que le résultat, à très petite dose ciblée sur une cicatrice en creux, s’avère durable… A suivre.

Il est difficile de se rendre bien compte du résultat, mais j’ai trouvé deux photos, avec le même angle, sans maquillage ni retouches. En 2020, la cicatrice est visible sur la joue gauche. Deux ans après, elle est presque invisible. Les tâches de rousseur (nez, front) ont également disparues grâce à l’utilisation de la trétinoïne pendant plusieurs mois : ainsi, mon teint semble plus uniforme.
L’importance d’hydrater sa peau (même grasse)
Depuis toutes ces années, je commettais une grosse erreur : partant du principe que ma peau était à tendance grasse ou mixte, je n’appliquais jamais de crème hydratante.
Or, plus votre peau est hydratée, moins elle produit de sébum (en excès) pour se protéger des agressions.
Tous ces soins n’auraient pas de sens, sans un dernier point, le point clef de la régénération pour votre peau : l’hydratation.
Voici trois constats, qui m’ont grandement aidé :
- Une peau grasse peut néanmoins manquer d’hydratation.
- L’acné peut être une réaction inflammatoire, parce que votre peau n’est pas assez hydratée.
- En hydratant quotidiennement votre peau, vous diminuez naturellement la production de sébum.
Ma peau n’a jamais été aussi belle, et je n’ai jamais eu aussi peu de boutons, depuis que j’ai cessé de la décaper ainsi que de la priver d’agents nourrissants.
J’ai commencé à y appliquer une crème hydratante au quotidien en 2011 (seulement). Grâce à cela, mon acné s’est progressivement résorbé.
Il convient de trouver la bonne crème, celle qui est assez riche pour réparer vos tissus, et non occlusive ou non comédogène pour ne pas boucher les pores.
Pour ma part, je m’en suis tenue à Cyltol Nat au Centella pendant dix ans.
Puis, j’ai développé (pour d’autres raisons) une dermite périorale.
J’ai alors découvert l’incontournable Cicalfate d’Avène. Elle est parfaite pour les peau sensibles et enflammés (dermite, acné…) en ce qu’elle possède des propriétés à la fois hydratantes et anti-bactériennes.
Que vous ayez une poussée d’acné actuellement, ou seulement des cicatrices, hydratez votre peau au moins une fois par jour (voire matin et soir l’hiver). Si vous appliquez un soin acide, vous pouvez mettre votre crème hydratante quinze minutes avant ou bien quinze minutes après : elle n’inhibera pas les effets du rétinol, par exemple, et vous éviterez les sécheresses responsables des irritations ou des rougeurs.
Quel produit pour laver son visage ?
Tout au long de ce parcours, j’ai testé différents produits nettoyants, en espérant obtenir des effets bénéfiques sur l’acné. Les témoignages diffèrent énormément en fonction des personnes (et des peaux) à ce sujet. Je vous livre mes conclusions personnelles, sachant qu’elles sont donc très subjectives.
Bannissez les savons d’Alep ou de Marseille, qui sont beaucoup trop irritants pour une peau déjà fragilisée !
Évitez impérativement tous les produits lavants contenant des sulfates, qui sont très irritants et provoquent, en retour, une réaction inflammatoire : fuyez les soi-disant gels lavants ou « purifiants » anti-acné des supermarchés de marques telles que Neutrogena, Eau précieuse, Biactol, Garnier, etc.
Si vous tenez à acheter une marque, les meilleures gammes sont celles de La Roche-Posay et d’Avène, conçues pour les peau allergiques.
Cependant, pour laver votre visage, il n’est pas nécessaire d’investir dans un produit spécial.
Une simple base lavante (douce) neutre chez Centifolia ou Azoma Zone, enrichie ou non avec quelques gouttes d’huile essentielle de tea tree, suffit amplement. Elle n’agresse pas la peau. Il ne s’agit pas d’un soin. Elle remplit juste son rôle : vous débarrasser des impuretés de la journée (cellules mortes, transpirations, pollution et cosmétiques). Vous en trouverez à 10 € pour un litre : elle dure facilement un an, vu la quantité utilisée…
Comment j’ai finalement réparé ma peau ?
Pendant presque dix ans, mes cicatrices d’acné ont continué à s’atténuer.
La joue gauche garde une légère marque :

Mais les progrès les plus impressionnants concernent la joue droite, qui avait le plus souffert. Les cicatrices atrophiques sont devenues plus discrètes, et ce même depuis 2018 :

Aujourd’hui, je ne prête plus vraiment attention à mes cicatrices.
Je n’envisage plus de peeling chimique pour les atténuer. Le temps fait son œuvre, avec des soins adéquats. Sachez donc que votre peau évoluera, même longtemps après. J’espère que vous pourrez éviter certaines erreurs (manque d’hydratation, notamment), et trouver les ingrédients naturels pour que l’acné et ses marques restent une lointain souvenir…
Et vous, avez-vous réussi à atténuer vos cicatrices d’acné ? Quels produits avez-vous utilisé ?
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