Le blog Longs Cheveux été crée en 2008, afin de montrer comment une chevelure s’est régénérée grâce aux soins naturels : la mienne. J’y partage quinze ans d’évolution avec mes découvertes et mon parcours de pousse, jusqu’à aujourd’hui (2023).
Au naturel, ils sont blonds dorés (hauteur de ton 7.3) et légèrement ondulés (type 2A M III selon André Walker, un coiffeur américain auteur de la classification des cheveux).
Ce site est la troisième version en ligne.
2005 – 2008 : des cheveux colorés, négligés, et cassés…
Je n’avais jamais accordé d’attention à mes cheveux. Au quotidien, je me contentais de les laver et de les brosser (sans ménagement). Ils étaient secs comme de la paille, mais j’ignorais ce que cela signifiait. Pire encore, je les décapais avec le shampoing aux marrons d’Inde de Weleda, conçu pour les cheveux gras…
Depuis des années, ils stagnaient au niveau des épaules. Et comme je rêvais de les avoir jusqu’à la taille, je refusais de les couper.
Comme si cela ne suffisait pas, je changeais régulièrement de couleur, en fonction de mes humeurs…

Je conservais, avec un vrai acharnement, cette espèce de masse transparente à l’aspect crêpé, qui atteignait le haut de mon corset. En réalité, depuis deux ans, on aurait dit qu’ils ne poussaient plus.
Les longueurs étaient parsemées de fourches, et les pointes ressemblaient à des queues de rat.
Inutile d’avouer que je ne connaissais pas l’existence des masques et des shampoings nourrissants. Je ne m’en préoccupais pas, tout simplement…
A force de recevoir des critiques, j’ai développé un complexe. j’ai fini par avoir honte de ma tignasse indomptable. Alors, un beau jour, en 2007, j’ai découvert l’existence du fer à lisser.
« Voici la solution », pensais-je !
Durant un an, je me suis quotidiennement acharnée à maîtriser les mauvais plis entre les plaques de céramiques, chauffées à 220°c. De la racine aux pointes.
Appareils chauffants quotidiens, colorations, privation totale de soins… Avec cette maltraitance capillaire, la chute ne s’est pas fait attendre. J’ai perdu une partie de ma masse originelle.

2008 : la découverte des soins naturels
Les partiels de ma deuxième année terminés en mai 2008, je disposais de plus de temps libre pendant les vacances. J’entrepris alors quelques recherches sur internet… C’est ainsi que j’ai découvert l’existence du Jardin d’Isa et No. Elles arboraient de magnifiques chevelures, brillantes, soyeuses, jusqu’au bas du dos.
Leurs astuces m’ont immédiatement donné envie d’opérer un changement radical. J’allais les suivre à la lettre. Il n’y avait plus rien à perdre…
Puisque je ne parvenais à faire pousser mes cheveux, ces dernières années, pourquoi ne pas tenter les méthodes maisons et naturelles ?
J’ai commencé mes recherches, et je compilais tout ce que j’apprenais dans un fichier.
La première étape fut de couper au moins 5 cm de pointes. Puis, j’ai fabriqué mon propre shampoing à base d’oléine de karité (l’huile la plus nourrissante) et d’une base lavante neutre.
J’ai réalisé des bains d’huile au moins deux fois par semaine ainsi que des masques au beurre de karité (à faire fondre, ne commettez pas la même erreur que moi, la première fois).
Enfin, j’ai testé le henné d’Égypte, en le laissant poser quatre heures….
Voici le résultat de la transformation grâce à ces soins naturels, en seulement deux mois :

Difficile de croire qu’il s’agit de la même chevelure ! Sur la photo de droite, l’on ne distingue pas les mèches ou les cheveux cassés, pourtant les longueurs étaient encore criblées de fourches. Mais l’aspect crêpé a disparu. Le henné, associé aux bains d’huiles réguliers, les a rendu doux, lisses et brillants.
J’ai alors ouvert ce blog en août 2008, afin de partager mes découvertes et d’apporter une source de motivation à d’autres personnes. La première version existe encore sous le nom Elyria.
A l’époque, je faisais partie de cette petite communauté de bloggeuses sur le sujet, au sein de laquelle j’avais pris le pseudo Ava (au lieu de mon vrai prénom).
J’ai continué à couper les pointes d’un centimètre environ, tous les mois.
De grandes et belles boucles type « anglaises » sont naturellement apparues. Puis, elles se sont progressivement distendues, avant de disparaître.

Mes cheveux ont retrouvé de la brillance et du volume sans gonfler : l’aspect « paille » est devenu un mauvais souvenir, alors que rien n’en venait à bout autrefois !
2009 : longueur au milieu du dos
Grâce aux soins naturels et aux recettes maisons, j’ai atteint mon premier objectif en mars 2009 : avoir des pointes égales et plus fournies. Mes cheveux ont recommencé à pousser normalement. Ils ont également retrouvé leur masse d’origine.
Si les mèches cassées restaient encore très présentes, l’aspect soyeux et lisse les rendaient pratiquement invisibles. L’application mensuelle du henné commençait à foncer leur couleur.
Au lieu du henné d’Égypte, je préférais désormais le henné du Rajasthan, plus rouge.

Je continuais la même routine, à un rythme très soutenu. Étudiante par correspondance, je laissais poser mes masques en journée, à la maison.
J’ai également soigné mon alimentation à cette période, et j’en ai remarqué les bénéfices.
Je n’utilisais plus le fer à lisser qu’à de rares occasions, surtout pour coiffer les mèches de devant, et j’évitais soigneusement de le passer sur les longueurs et les pointes.
A partir du mois d’août 2009, un nouveau cap a été franchi.
Un an après le début des soins naturels, j’ai obtenu la chevelure dont je rêvais, depuis si longtemps, au milieu du dos…

2010 : les efforts se relâchent…
A partir de là, d’autres occupations surgissant, j’ai quelque peu relâché mes efforts, même si je continuais la routine de base, décrite dans le blog…
Mais je mettais moins d’huile végétale dans mes shampoings et j’utilisais à nouveau des appareils chauffants.
Les fourches se sont multipliées et les pointes se sont beaucoup affinées.
Découragée, j’ai donc passé l’année 2010 à les couper régulièrement…
Aujourd’hui, je connais les causes de cette « régression » : la base de départ était en mauvais état. Aussi, je ne réalisais jamais de coiffures protectrices (ni le jour, ni la nuit).
Voici les seules photographies de l’époque pour mesurer l’évolution. Avec le henné, la couleur est devenue très foncée.

2011-2013 : une chevelure jusqu’à la taille et plus longue encore
Fin 2010, j’ai donc repris les soins de manière plus assidue. Je me suis définitivement débarrassée de mon fer à lisser.
Ces efforts n’ont pas été vains puisque j’ai enfin éliminé les fourches qui remontaient.
En mars 2011, mon objectif était atteint : les avoir jusqu’à la taille avec des longueurs denses, et en bonne santé !


En octobre 2011, mes cheveux atteignent les 82 cm (haut des fesses). J’en rêvais depuis trois ans !
Je me contente de cette longueur, dite « classique », et je coupe fréquemment les pointes, afin de garder une belle masse.
De 2012 à 2016, je n’ai plus changé de routine.



2017 : lassitude
Cette année, j’ai relâché mes efforts… Faute de temps et de motivation, j’ai abandonné les masques maisons.
Mes cheveux s’emmêlaient énormément : pour éviter de les peigner pendant trente minutes, je les tressais jour et nuit. De cette longueur, je ne voyais plus que les inconvénients.
Paradoxalement, je suis devenue trop perfectionniste, traquant la moindre fourche. La couleur aubrun (du henné) ne me plaisait plus du tout…

Le premier cycle de ces dix années de pousse s’est donc arrêté là.
2018 – 2021 : j’ai tout coupé.
Je raconte pourquoi j’ai pris la décision de tout couper, en janvier 2018, dans cet article : Coupés, colorés, abîmés : j’ai fais n’importe quoi avec mes cheveux
Pendant cette longue pause, j’ai essayé de retrouver ma base naturelle en enchaînant deux colorations d’oxydation afin que la démarcation avec les racines semble plus discrète. Peine perdue !
Puis, je suis retournée au henné sur mes cheveux décolorés. Et, j’ai tenté à nouveau plusieurs colorations professionnelles pour les éclaircir ou neutraliser les reflets roux.
L’univers de la colorimétrie (en coiffure) est devenue une passion. J’ai compris la manière dont les hauteurs de ton, les reflets et les sous-reflets se combinent ou se neutralisent pour obtenir le résultat désiré, à partir d’une base (naturelle ou non).
Mais les cheveux longs me manquaient trop. J’ai toujours regretté ma décision…
2022 : deuxième parcours de pousse, couleur naturelle
Fin 2020, j’ai suffisamment joué avec les colorations. La résolution est prise d’entamer un deuxième parcours de pousse. Cette fois-ci, mes expériences et mes connaissances faciliteront la tâche.
Je sais comment faire, et surtout j’entends bien éviter les mêmes erreurs.
Mes cheveux sont donc coupés au carré. ils sont colorés avec Majirel de Loréal (oxydant volume 20), mais ils se portent très bien, grâce aux soins naturels que je leur prodigue.
J’utilise un shampoing très nourrissant. Les coiffures protectrices accompagnent mon quotidien. Je réalise régulièrement des bains d’huiles et des masques hebdomadaires.
Mais surtout, j’ai compris le point essentiel pour éviter la fragilité, la casse et la chute excessive : nourrir ses cheveux de l’intérieur (vitamines et oligo-éléments).
Voici un petit résumé de ces deux dernières années d’évolution (dont post-partum):

Cette fois-ci, je me dirige vers des soins qui me feront gagner en temps et en praticité pour leur entretien. Bien que je privilégie les matières premières naturelles (huiles végétales, beurres, protéines de soie, etc.), je n’exclus plus l’utilisation ponctuelle de produits contenant des silicones, comme les soins Olaplex.
Et surtout, je suis ravie de retrouver ma nuance naturelle, un blond miel cendré (ou blond foncé vénitien, si vous préférez), dont j’avais oublié l’existence pendant ces quinze années de coloration végétale…
Voici la longueur et l’aspect de mes cheveux, au mois de février 2023 :

Bon courage à celles et ceux qui souhaitent adopter des soins naturels.
Vous ne le regretterez pas !
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