Ces dernières années, j’ai fais subir à mes cheveux de nombreuses bêtises, et des tests à n’en plus finir : coupes du carré court aux épaules, décolorations après un henné, et henné après colorations chimiques. Partagée entre l’envie de changer de tête et le retour aux soins naturels, depuis 2018, j’ai appris de mes erreurs.
Il est temps de partager avec vous mon nouveau journal de pousse !
La crise capillaire est finie. La résolution est prise depuis deux ans : je suis repartie dans l’aventure des cheveux longs.
Mon objectif est également de vous montrer qu’il est possible d’obtenir de beaux et longs cheveux, même lorsqu’on souffre de problèmes de santé (cholangite sclérosante primitive et malabsorption des lipides).
Pour rappel voici mes caractéristiques :
Type : 2a (très légèrement ondulés), épaisseur normale, densité forte
Nature: plutôt secs (1 shampoing par semaine)
Couleur naturelle : 7.13 soit blond foncé à dominante cendrée, avec un reflet cuivré
Je dois avoir environ 10 % de cheveux blancs.
Entre 2019 et 2020 :
En 2018, j’avais pris la décision de couper mes longs cheveux car je n’aimais plus la couleur du henné (Radjastan) et je ne posais plus un regard objectif sur leur état (obsession pour la moindre fourche). Je vous raconte toute cela dans l’article Coupés, abimés, colorés : j’ai fais n’importe quoi avec mes cheveux.
Je maintenais donc un carré aux épaules afin d’éliminer les longueurs détruites par les colorations successives. Or, après un an de henné et de soins naturels, mon obsession de devenir blonde est revenue en force.
Puisqu’ils sont courts, autant s’amuser ! J’ai donc testé la coloration d’oxydation à usage professionnel, Majirel cool 9.1 (volume 30 ou volume 20, en fonction de l’éclaircissement souhaité). Voici une photo de cette époque :
Même si je ne vous encourage pas à recourir aux colorations chimiques, il faut néanmoins reconnaître que les gammes professionnelles sont d’une qualité infiniment supérieures aux boites de colorations, vendues dans les supermarchés. De facto, elles abiment moins les cheveux.
Pour entretenir la brillance, j’utilisais malheureusement des produits chimiques. Il s’agit d’un cercle vicieux avec les colorations : sans silicone ou sans allonger la couleur sur les longueurs, de temps en temps, celle-ci devient terne, et il semble très difficile d’obtenir à nouveau des cheveux brillants. Il faut donc passer par une étape de « détox chimique ».
Sur cette base, j’ai néanmoins démarré la pousse avec des longueurs fournies, sans fourches, pas cassantes et une bonne densité.
Octobre 2020 : départ d’un carré long (30 cm) coloré chimiquement
A partir du mois d’octobre, j’ai cessé les colorations chimiques, afin de réfléchir à une alternative naturelle pour couvrir mes cheveux blancs (10 à 20 % environ), sans foncer ma base.
J’ai découvert les poudres ayurvédiques, à poser en masque entre 30 minutes et toute la nuit, pour renforcer les cheveux. Elles sont également idéales dans vos préparations de la pâte à henné :
- Kachur sughandi : éclaircit légèrement les cheveux et apporte brillance
- Kapoor kachli : stimule la pousse et épaissit les cheveux
- Poudre de guimauve : hydratante et adoucissante
Je coupe mes cheveux d’un ou deux centimètres tous les 6 mois car des fourches se forment environ 3 cm avant les pointes… L’objectif est de les rattraper progressivement.
Pour amorcer cette transition entre couleur chimique et henné, j’ai tout d’abord procédé à une détoxification. Voici le masque à réaliser :
- 350 ml de lait de coco
- 2 cuil. à soupe de glycérine (ou de miel)
- 6 cuil. d’argile blanche
N’oubliez pas que, pour passer de la coloration chimique au henné, il n’y a pas de problème à condition que ce-dernier soit impérativement pur, c’est-à-dire sans sels métalliques !
Juillet 2021 : mes cheveux pendant la grossesse (42 cm)
La grossesse a été bénéfique pour mes cheveux. Ils ont poussé beaucoup plus vite (presque 2 cm par mois), ils étaient naturellement brillants, plus secs, et surtout ils ne tombaient plus du tout. J’ai pris le complément Ergynatal des laboratoires Nutergia, dont j’apprécie beaucoup les produits.
Voici le résultat de mon henné blond, que je réalise depuis plusieurs mois :
Pour ne pas foncer ma crinière, j’ai concocté une recette destinée à dorer les longueurs, et à blondir les cheveux blancs :
- 50 g de henné neutre ou Cassia
- 20 g de henné d’Egypte
- 50 g de camomille
- 30 g de romarin
- 30 g de rhaptonic *
Pour éviter l’effet asséchant, j’y incorpore des ingrédients hydratants comme la protéine de soie (liquide), la Provitamine B5, la glycérine végétale ou encore de la phytokératine.
Je prépare la pâte avec de l’eau à 70°c et je l’applique immédiatement, sans la laisser reposer. Sur la tête, je ne la garde pas plus de 2 à 3 heures.
J’ai obtenu un blond vénitien foncé sur la base décolorée (de ton 9.1 environ) et un châtain clair doré/cuivré sur les racines naturelles (hauteur de ton 7.1).
* A propos du rhaptonic : J’ai rapidement cessé de l’utiliser, parce que cette poudre donnait des reflets jaunes verdâtres vraiment disgracieux après le premier rinçage. Il fallait effectuer un shampoing pour obtenir une couleur blond/jaune vif, qui m’a finalement parue peu esthétique et ce malgré différents dosages…
Avril 2022 : après la grossesse (50 cm)
Je craignais le rebond qui survient parfois après l’accouchement, avec la baisse brutale des hormones. J’ai continué à prendre un cocktail de vitamines B, ainsi qu’une légère supplémentation en fer (suite à une grosse anémie).
Je n’ai finalement pas été concernée par une perte excessive de cheveux. Leur rythme de chute ainsi que leur densité sont redevenues « normales » (comme avant) dès le deuxième mois post-partum.
Note d’octobre 2022 : En fait, je ne me suis pas aperçue qu’ils étaient surtout tombés au niveau des tempes (front) : aujourd’hui, je suis ravie de voir que j’ai énormément de baby hair à ces endroits, donc tout rentre dans l’ordre !
La couleur a très légèrement foncé. Mais le côté jaune/doré du rhaptonic a disparu, depuis que j’ai cessé les applications. Comme vous le voyez, les racines naturellement ont bien repoussé.
Ma maladie auto-immune s’est réveillée et elle est désormais active. Cela n’a pas eu d’incidence sur mes cheveux. Cependant, à cause de la malabsorption des lipides, je ne prends pas de poids, et j’ai souffert d’une anémie sévère, corrigée rapidement par un traitement. Les compléments alimentaires me sont donc indispensables.
Depuis plusieurs mois, ma routine reste très simple, mais efficace. Je la partage à la fin de cet article.
Ps : Les pointes ne sont pas très droites car je les coupais approximativement pour éliminer les fourches, sans perdre trop de longueur.
Octobre 2022 : longueur aux omoplates (56 cm)
J’atteins enfin une longueur qui me plaît de plus en plus, car elle marque un cap : le milieu du dos !
Par contre, les reflets orangés du henné m’ont lassée. J’avais envie de retrouver une teinte froide, assortie à mon teint.
De plus, lorsque je les attachais en queue de cheval, je trouvais que les cheveux blancs (oranges) étaient plus visibles, et que la couleur manquait d’uniformité. Aussi, la durée des applications (trois heures) m’a finalement parue trop contraignante, pour un résultat qui ne correspondait plus à mes attentes. Je ne souhaitais surtout pas foncer ma couleur, c’est pourquoi, je n’ai pas été convaincue par l’idée de rajouter du brou de noix ou des poudres végétales.
Sur cette photo, on voit bien les reflets verdâtres du rhaptonic et les cheveux blancs des différentes couleurs, colorés par le henné blond :
Pour corriger ce rendu hétérogène, j’ai donc fait dégorger mon henné avec des masques à l’argile blanche, de la vitamine C et de nombreux soins huileux.
Neutraliser les reflets oranges du henné et retrouver une teinte cendrée
J’ai longtemps cherché la réponse à cette question : peut-on appliquer un shampoing bleu sur des cheveux colorés au henné , afin de neutraliser les reflets oranges ?
Comme je ne trouvais aucune photo avant/après, même sur les forums anglophones, j’ai moi-même tenté l’expérience. Résultat : cela ne fonctionne pas. Les cheveux sont seulement plus secs. Le toner bleu n’est sans doute pas assez puissant ou intense pour neutraliser des cheveux colorés au henné. Il serait donc uniquement efficace sur une base naturelle châtain colorée en blond (clair) où apparaissent des reflets liés à l’éclaircissement.
J’ai finalement trouvé et compilé différentes solutions pour neutraliser le roux du henné.
Après avoir pesé le pour et le contre, j’ai finalement opté pour un compromis avec une coloration chimique professionnelle « ton sur ton », Diarichesse (oxydant volulme 9). J’ai mélangé 3/4 d’Argent Milkshake (.11) avec un 1/4 de blond clair irisé (8.02) :
Le résultat me convient tout à fait ! Il teinte discrètement les cheveux blancs (si vous en avez moins de 10 %). Et la procédure n’est pas très contraignante.
Ma routine capillaire
Pour le moment, je ne fabrique plus mes propres shampoings ou après-shampoings.
J’ai simplifié ma routine au maximum, avec des produits de la marque Natessance, gamme cheveux très secs au karité, que je trouve fabuleux depuis une dizaine d’années –il n’y a aucune sponsorisation !
Voici ma routine du moment :
- Bain d’huile de noix du Brésil toutes les deux semaines
- Shampoing ultra-nourrissant au karité de Natessance
- Masque Natessance au karité & kératine (30 minutes de pose)
- Après-shampoing Natessance ultra-nourrissant (10 minutes de pose)
Dans la mesure du possible, je laisse mes cheveux sécher à l’air libre.
Mais s’il fait trop froid ou que je dois sortir, je sèche au moins les racines (et un peu les longueurs) pendant 5 minutes seulement, avec un sèche-cheveux ionique, température tiède : le séchage est beaucoup plus rapide, et les cheveux sont clairement moins secs qu’avec un appareil traditionnel.
Pour des raisons de santé, je prends constamment des compléments alimentaires, et j’alterne. En ce moment :
- Oméga 3 (pour la peau et les matières grasses essentielles)
- Spiruline (pour les voies biliaires et les vitamines)
- Cocktail de vitamines B Ergycébé de Nutergia (pour les cheveux)
- Neem bio d’Ayur-Vana (pour l’inflammation)
Malgré une légère perte de poids (involontaire), mes cheveux poussent vite, ils ne tombent pas, et ils conservent leur beauté. Ma médicamentation (immuno-suppresseurs et acide ursodésoxycholique) n’a aucune incidence.
Bonnet de nuit ou taie d’oreiller en soie ?
Pour la nuit, deux accessoires ont simplifié ma routine : tout d’abord le bonnet de nuit en satin, acheté chez Nathnayil Creation, ensuite remplacé par la taie d’oreiller en soie. Je vous en parlerai plus en avant dans un article.
En quelques mots, les cheveux sont beaucoup plus doux au réveil, et moins emmêlés -voire pas du tout si vous faites une tresse lâche. Je sens clairement qu’ils sont moins secs et moins cassants. Je perds moins de temps le matin. Et je dors mieux.
Il faudra probablement encore deux ans pour atteindre mon objectif, mais cette fois-ci, je resterai patiente, car les cheveux longs n’ont cessés de me manquer, dès l’instant où je les ai coupés !