Dans cet article, je vous explique comment redevenir brune après une décoloration, sans reflets verts… et en utilisant une coloration permanente.
Pour éviter les catastrophe, la solution est simple : il suffit de procéder en deux étapes.
Je vous montre le résultat sur mes cheveux décolorés, avec toutes les astuces pour retrouver un beau châtain.
Peut-on faire une coloration permanente sur cheveux décolorés ?
Voici deux fausses affirmations, j’ai lues sur Internet :
- les colorations permanentes seraient conçues pour les cheveux vierges ;
- l’ammoniaque endommage gravement la fibre capillaire décolorée.
Lorsque je n’ai plus supporté d’enchaîner les patines ainsi que les colorations semi-permanentes, pour dissimuler mes cheveux décolorés (dont la nuance ne m’allait plus du tout), j’ai beaucoup hésité…
Je voulais redevenir définitivement brune afin de laisser mes cheveux naturels repousser.
Comme je ne trouvais aucune réponse sur la possibilité d’appliquer ou non une coloration permanente, avec ammoniaque, sur cheveux décolorés… j’ai tenté l’expérience.
Résultat ? Tout va bien ! Mes cheveux ne sont pas cassés, il n’y a pas de reflets verts et je suis à nouveau brune.
Mais pour réussir sa transition, mieux vaut se munir de quelques précautions.
Pourquoi recourir à une coloration permanente ?
Lorsque l’on prend la peine (c’est le mot juste) de décolorer soi-même ses cheveux, ou que l’on dépense une certaine somme à cet effet chez le coiffeur… pourquoi les colorer avec une permanente ?
Telle est la question à vous poser : quel est votre objectif ?
Les raisons de préférer une coloration semi-permanente
Si vous souhaitez neutraliser des reflets jaunes ou oranges, il existe des solutions plus adaptées : une patine, une coloration semi-permanente ou un masque pigmentant.
Par rapport à la coloration d’oxydation, ils possèdent plusieurs avantages :
- ils abîment beaucoup moins les cheveux ;
- le rendu est moins « opaque » ;
- vous pouvez changer facilement d’avis ;
- l’application n’est pas contraignante.
En effet, ce type de coloration est dit « translucide » ou « gloss ».
Il agit comme un « filtre », d’où le rendu plus brillant, et plus riche en reflets. De fait, il couvre moins les cheveux blancs.
Petit bémol : selon les marques, les colorations semi-permanentes s’estompent entre 6 à 8 shampoings. En réalité, sur cheveux poreux, le résultat ne tient que 2 à 3 lavages.
Ainsi, je ne vous recommanderais pas de ne vous engager pas sur une coloration permanente si :
- vous aimeriez rester blonde ;
- vous ne voulez pas foncer définitivement vos cheveux ;
- vos cheveux sont en mauvais état (secs, élastiques, cassants, fourchus) ;
- vous aspirez à changer de nuance dans le futur.
Peut-être ces critères ne vous concernent-ils pas ? Après deux mois, ces raisons ne m’ont pas parues suffisantes non plus. La décision était prise…
L’intérêt de la coloration permanente sur cheveux décolorés
Lorsque j’ai décoloré mes cheveux, je n’aurais jamais cru les re-colorer, dans l’espoir de redevenir définitivement châtain.
Et pourtant, je trouvais que le platine doré ne m’allait pas du tout ! Le blond manquait de contraste avec mon teint (froid).
Après m’être amusée avec différentes nuances, j’ai souhaité retrouver ma couleur naturelle.
J’ai donc cherché une solution pour effacer la démarcation avec les racines, et laisser mes cheveux repousser.
La coloration semi-permanente ne me convenait pas, car je ne pouvais pas renouveler l’application tous les deux shampoings.
J’ai beaucoup de cheveux, et à cette longueur, j’ai besoin d’un tube de 60 g …
Décolorer ses cheveux pour les recolorer deux mois plus tard, c’est le comble ! Mais j’étais certaine de ma décision.
La coloration permanente est la seule solution de « retour en arrière ».
Aussi, je vous la recommanderais dans le cas où :
- vous n’aimez pas vos cheveux décolorés ;
- vous êtes prête à foncer définitivement vos cheveux blonds ;
- vous cherchez une solution durable pour atténuer la démarcation avec les racines ;
- vous laissez vos cheveux décolorés repousser, sans « effet racines » foncées.
En d’autres termes, la coloration permanente est la meilleure option lorsque l’on est certaine de vouloir redevenir brune, après une décoloration…
La coloration permanente est-elle définitive sur cheveux décolorés ?
Une coloration semi-permanente enrobe la cuticule du cheveu. C’est pourquoi, elle se délave et finit par disparaître au fur et à mesure des shampoings.
Une coloration permanente contient de l’ammoniaque (ou un dérivé). Les pigments artificiels se fixent donc à l’intérieur de la cuticule du cheveu.
Ce principe la rend beaucoup plus durable -voire définitive.
Sur cheveux vierges, la coloration permanente (ou d’oxydation) s’affadit au fil des mois. La nuance éclaircit d’un ou deux tons. Néanmoins, les cheveux ne retrouvent jamais leur couleur naturelle.
En raison de leur porosité et de leur absence de pigments mélaniques, les cheveux décolorés peuvent réagir différemment.
Quel sera le résultat d’une coloration d’oxydation sur cheveux décolorés ?
Avant de se lancer, il est rassurant de prévoir tous les cas de figure !
La coloration d’oxydation sur cheveux décolorés exige deux étapes, que je détaille plus bas. Ici, je vous parle de la deuxième étape, celle où l’on applique la coloration châtain/brune.
Voici les possibilités de résultat, qui pourraient vous surprendre… Tout est néanmoins rattrapable !
La couleur est plus foncée que prévue
En plus d’être très clairs, les cheveux décolorés sont poreux. Ils absorbent « trop bien » les pigments.
Il arrive que l’on se retrouve avec une hauteur de ton plus foncée que prévue.
C’est précisément mon cas : j’avais opté pour un 6.17 (blond foncé cendré) et je me retrouve plutôt châtain voire châtain foncé.
La couleur s’éclaircit légèrement au fur et à mesure des shampoings.
Cependant, il est conseillé de choisir un ton plus clair que le résultat souhaité, pour éviter ce petit désagrément.
L’effet casque ou la coloration trop uniforme
En matière de coloration chimique, le résultat dépend grandement de l’état de vos cheveux.
Plus ils sont beaux et en bonne santé, plus la coloration sera brillante, profonde, riche en reflets et durable.
En effet, à terme, les cheveux abîmés deviennent ternes. Qui dit cheveux termes dit absence de reflets.
On risque donc de se retrouver avec « l’effet casque », soit une couleur trop unie, sans aucune dimension.
Aussi, si vous observez bien des cheveux vierges, vous remarquerez qu’ils n’ont pas tous la même couleur : les pointes et les mèches du dessus sont naturellement plus claires.
C’est pour cela que de nombreux coloristes professionnels privilégient des techniques telles que le balayage et les petites mèches (babylights, highlights, lowlights, etc.).
Pour que le résultat de la coloration permanente soit aussi naturel que possible, il est donc important de soigner vos cheveux -avant et après le processus.
La coloration permanente tient-elle longtemps sur une décoloration ?
Enfin, les cheveux décolorés sont toujours abimés. Cela les rend poreux. En conséquence, ils retiennent moins bien les pigments.
Il est donc possible que la coloration permanente s’estompe plus rapidement que prévu.
Elle tiendra néanmoins plus longtemps qu’une coloration semi-permanente ou qu’une patine.
Pour le moment, je ne peux pas vous montrer mon cas : je remettrai cet article à jour au fil des mois.
Ceci dit, après un mois soit 5 lavages, la nuance n’a absolument pas bougée. Or, les colorations semi-permanentes, que j’avais réalisées par le passé, aurait déjà disparues à ce stade.
Il est également conseillé de prolonger l’intensité des pigments de la coloration avec des soins spécifiques -dont je parle ci-après.
Les colorations « sans ammoniaque » sont-elles moins toxiques ?
On entend souvent parler des dangers de l’ammoniaque. Qu’en est-il exactement ?
Existe-t-il vraiment une alternative plus douce pour la coloration permanente ?
Pourquoi les colorations permanentes contiennent-elles de l’ammoniaque ?
Comme vous le savez, les colorations semi-permanentes et les colorations permanentes n’agissent pas tout à fait de la même manière.
Une semi-permanente enrobe la cuticule du cheveux, et les pigments artificiels se fixent par-dessus les écailles.
La coloration permanente est beaucoup plus puissante. Les pigments artificiels « altèrent » les pigments mélaniques, et ils s’agglomèrent avec eux, afin de les remplacer.
L’ammoniaque joue un rôle crucial : il augmente le Ph de la fibre capillaire et la rend plus poreuse. Grâce à ce procédé, les écailles s’ouvrent, afin de laisser le produit pénétrer.
Voici un petit schéma qui montre comment agit la coloration d’oxydation :
Le procédé est donc assez agressif.
Quels sont les dangers de l’ammoniaque sur les cheveux ?
En soi, l’ammoniaque est une substance chimique abrasive et allergène… pas seulement pour nos cheveux.
De manière locale, elle peut causer des irritations du cuir chevelu et de la peau en général. C’est pour cela qu’il est recommandé de réaliser un test avec un petit peu de produit, 24h avec la coloration.
Des études ont mis en exergue les risques liés à une que exposition trop fréquente aux colorations : à la longue, elles favoriseraient certains cancers et maladies auto-immunes.
Sur les cheveux, l’ammoniaque provoque les mêmes effets que n’importe quelle autre substance nocive pour eux : ils deviennent secs.
Lorsque le Ph ne se rééquilibre pas, le cheveu poreux perd ses protéines. Ils finit donc par se casser.
On parle ainsi de cheveux dévitalisés.
Par quoi l’ammoniaque est-il remplacé dans les colorations ?
A présent, penchons-nous concrètement sur leur composition : par quel ingrédient l’ammoniaque est-il remplacé, afin d’assurer la permanence de la coloration ?
En vérité, ce n’est pas mieux…
Des packagings qui induisent en erreur
Lorsque vous vous rendez en supermarché pour acheter une boîte de coloration, observez bien les emballages. La plupart d’entre eux mentionne désormais « coloration sans ammoniaque« .
En premier lieu, la moitié de ces colorations sont des semi-permanentes : par nature, elles ne devraient pas contenir d’ammoniaque. Il ne s’agit pas de colorations d’oxydation.
Intéressons-nous ensuite à l’autre moitié de ces produits : les colorations permanentes « sans ammoniaque ».
Si l’on en croit Olia de Garnier, la substance toxique serait remplacée par… de l’huile !
« L’huile, c’est bon pour les cheveux. L’huile les nourrit. L’huile, c’est sain et naturel. «
En réalité, l’huile ne peut pas jouer un grand rôle en matière de coloration. Elle ne va pas ouvrir les écailles et aider les pigments artificiels à s’y fixer.
L’ingrédient qui remplace l’ammoniaque est l’ethanolamine.
Il est partout, même dans les gammes professionnelles (Inoa, par exemple).
L’ethanolamine, encore plus dangereux que l’ammoniaque ?
L’ethanolamine est présent en début de composition dans les colorations « sans ammoniaque » : on le trouve aussi sous les dénominations de 2-aminoéthanol ou monoéthanolamine.
« Afficher l’absence d’une substance, comme l’indication « sans ammoniaque », souvent utilisée pour les colorants capillaires, peut en réalité masquer des dangers potentiels car, dans la plupart des cas, on remplace l’ammoniaque par l’éthanolamine.
L’ammoniaque a une forte odeur, pas l’éthanolamine.
L’éthanolamine, en revanche, est beaucoup plus douteuse sur le plan toxicologique et peut former des nitrosamines cancérigènes« .
Rita STIENS, La vérité sur les cosmétiques (éditions Leduc, 2012), p.258.
L’éthanolamine possède une odeur plus discrète que celle de l’ammoniaque -laissant croire au consommateur que la coloration est « moins toxique » car elle sent « moins mauvais ».
De plus, les colorations contiennent une plus grande quantité d’ethanolamine ou MEA que d’ammoniaque.
Au niveau des dangers pour la santé, cette substance toxique serait potentiellement cancérigène et affecterait le système nerveux central.
La question semblera un peu triviale après ces informations, et pourtant elle justifierait le choix de certains fabricants : l’éthanolamine abime-t-il moins les cheveux que l’ammoniaque ?
Les colorations « sans ammoniaque » abîment-elles moins les cheveux ?
Malheureusement, non !
L’ethanolamine est tout aussi agressif pour la fibre capillaire, surtout dans les proportions utilisées pour les colorations semi-permanentes.
D’ailleurs, certaines marques choisissent de conserver l’ammoniaque dans leurs compositions.
Wella affirme qu’elle « protègerait mieux la structure du cheveu ». En effet, en raison de la haute concentration utilisée, l’éthanolamine « pourrait rester sur vos cheveux malgré le lavage avec un shampoing, et altérer à long terme sa structure ».
Par le passé, j’ai comparé les colorations sans ammoniaques, comme Olia de Garnier et avec ammoniaque comme Majirel de L’Oréal : cette dernière a beaucoup moins abîmé mes cheveux !
Comment préparer ses cheveux à la coloration permanente ?
N’oubliez pas que plus vos cheveux sont en bonne santé, plus vous réussirez votre couleur permanente.
C’est dans cette optique, que je parle de « préparation », car il n’existe pas de protocole spécifique avant de réaliser la coloration.
Je vous déconseille simplement de vous lancer dans le processus, tant qu’ils sont trop abîmés.
Par exemple, après une ou plusieurs décolorations, il vaut mieux ne pas se précipiter, et attendre un mois ou deux. Ce laps de temps laisse
Ici, pas question de fourches ou de cheveux un peu secs. Je parle vraiment de signes d’urgence vitale :
- Ils ont une texture mousseuse et rêche (anormale) ;
- Ils sont cassants au brossage ou au toucher ;
- Ils ressemblent à du chewing-gum et sont élastiques ou aspect « fondu », mouillés ;
- Il y a énormément de petits cheveux cassés, partout.
Avant de soumettre votre chevelure à l’épreuve de l’ammoniaque, on lui administre donc des soins intensifs.
Les étapes pour redevenir brune après une décoloration
Si vos cheveux sont d’un blond clair ou très clairs, il vous faudra procéder en deux étapes pour redevenir brune.
Si vous êtes tentées de sauter la première étape, ou que vous n’en voyez pas l’intérêt, laissez-moi vous expliquer pourquoi elle est si importante…
Pourquoi procède-t-on en deux étapes ?
Il faut aussi penser au résultat final, et à la tenue de la coloration permanente (brune), après plusieurs shampoings.
Comprendre la pigmentation naturelle des cheveux
Les cheveux vierges ou non décolorés possèdent de nombreux reflets au soleil : rouges, oranges, dorés, etc. Parfois, il s’agit de reflets plus froids : bleutés ou violets.
On ne trouve pas de reflets verts dans la nature : ils résultent d’une mauvaise réaction chimique et sont indésirables.
En revanche, ils sont répertoriés sur l’outil des coiffeurs, le cercle chromatique. Certaines colorations en .7 neutralisent ainsi les reflets rouges.
Or, tous ces beaux reflets apparaissent à la lumière. Visuellement, ils constituent une sorte de « sous ton » par rapport à la nuance principale.
On a l’impression que sous la nuance principale se trouvent une ou plusieurs autres couleurs. Techniquement, c’est plus ou moins le cas !
Toutes les teintes de cheveux proviennent du mélange des trois couleurs primaires ou fondamentales : bleu, jaune et rouge.
On trouve une dominance de bleu dans les chevelures qui possèdent des reflets froids… mais le processus de décoloration détruit les pigments.
Comment la décoloration modifie les pigments sous-jacents ?
Il s’attaque tout d’abord au bleu, puis au rouge et enfin au jaune : par exemple, vos cheveux blonds foncés cendrés deviennent cuivrés puis jaune poussin puis blond platine.
Pourquoi se retrouve-t-on ainsi forcément avec des reflets oranges ou jaunes ?
La couleur naturelle de nos cheveux dépend du mélange de deux types de pigments mélaniques (constitués par les trois couleurs primaires) :
- les pigments phaéomélaniques ou diffus : ils sont jaunes, plus ou moins clairs et en faible concentration. Après une décoloration, ce sont les seuls pigments restants.
- les pigments eumélaniques : les plus foncés sont noir/bruns rouges. la forte proportion de bleu donne des reflets violine ou cendrés.
La décoloration dissout tout d’abord les pigments eumélaniques. Voici ce qui se passe :
Il faut donc se représenter la nuance brune comme une couche, par-dessus ces pigments sous-jacents.
L’importance de la pré-pigmentation cuivrée / dorée
On comprend ainsi tout l’intérêt de la pré-pigmentation, ou le fait de procéder en deux étapes pour redevenir brune.
La sous-couche doit être cuivrée, orange voire rouge. La coloration brune (permanente) se greffe par-dessus. Elle la recouvre, mais comme vous le voyez… pas totalement.
Après s’être autant battue pour neutraliser les fameux reflets oranges ou jaunes du fond de décoloration, cela peut paraitre un petit peu surprenant.
Au final, tout est question de logique : ces reflets chauds qui nous embêtaient lorsqu’on voulait devenir blond (froid) étaient seulement des « résidus » de pigments mélaniques.
Or, lorsque la décoloration est passée plusieurs fois par là, ils ne sont plus assez nombreux.
Et que se passerait-il, si l’on omettait cette pré-pigmentation, qui remplace les pigments sous-jacents ?
D’une part, la coloration permanente accrocherait moins, parce que ses pigments artificiels rouges foncés ne trouveraient pas de pigments oranges avec lequel se mélanger (et se fixer).
En effet, la tige d’un cheveu décoloré est comme « vide » -c’est pourquoi il paraît aussi translucide ou fin.
Enfin, les reflets châtains clairs, que je vous ai montré en photo, seraient… verts.
A la lumière, comme par transparence, on percevrait une « couche » de coloration brune (des pigments bleus) qui recouvre plus ou moins notre fond de décoloration, jaune. Or, bleu + jaune = vert.
Quelle couleur choisir pour la pré-pigmentation ?
Concrètement, avant d’appliquer la coloration permanente, on va pré-colorer les cheveux avec une coloration aux teintes chaudes.
Pour quelle hauteur de ton opter ?
La hauteur de ton ne doit pas être trop foncée : l’idéal serait de rester à un ou deux tons au-dessus de vos cheveux décolorés.
Quelle que soit la nuance de votre future coloration permanente, le résultat ne devrait pas vous décevoir.
Voici quelques pistes pour les cas particuliers :
- Votre fond de décoloration est très clair et vous souhaitez devenir blond cendré (clair) ? Option pour une semi-permanente d’un ton plus foncé. Par exemple, un 9.3 .
- Si vous aspirez à retrouver une chevelure brune ou noire, vous pouvez aller jusqu’à trois hauteurs de ton plus foncées. Par exemple, opter pour un 7.43.
Pour quels reflets chauds opter en pré-pigmentation ?
Pour recouvrir votre fond de décoloration avant la coloration permanente, on prête une attention particulière à deux reflets chauds :
- .3 : le reflet doré ou jaune
- . 4 : le reflet cuivré ou orange
Vous pouvez opter indifféremment pour l’un des deux ou les combiner !
Si vos cheveux décolorés étaient plutôt jaunes, placez le reflet doré en première position : par exemple avec un 8.34
En revanche, si vous possédez une majorité de reflets oranges, dirigez-vous plutôt vers une dominante cuivrée : 8.43
Pas de panique ! Vous ces reflets roux disparaîtront quasi-totalement avec votre coloration permanente.
Faut-il opter pour une coloration semi-permanente ou permanente ?
Une coloration semi-permanente (sans ammoniaque ni aucun dérivés) est suffisante pour aider les pigments froids à s’accrocher.
En effet, elle abime moins les cheveux décolorés, qui sont déjà très poreux.
Elle nous sert seulement de « couverture » pour que la coloration permanente adhère aux pigments sans vilains reflets verts.
Pour ma part, avec des cheveux décolorés, style platine doré (10.5), j’ai opté pour une coloration semi-permanente deux tons plus foncés : L’oréal DiaColor en 8.43.
Un oxydant 7 volumes ou 10 volumes est suffisant pour réaliser le mélange.
J’ai laissé la coloration poser 20 minutes avant de la rincer.
C’est la première fois que je devenais rousse avec une coloration chimique : la nuance comporte de subtiles différences avec la teinture végétale.
J’ai trouvé ce roux doré magnifique : il possédait un côté nacré, qui ne se manifeste pas dans le henné. Les pigments du Lawsonia inermis apparaissent, au contraire, beaucoup plus vifs et saturés.
Application de la coloration permanente sur cheveux pré-pigmentés
J’ai laissé mes cheveux oranges sécher tranquillement à l’air libre, et je suis restée dans la peau de Leeloo (Cinquième Élément) le temps d’une journée.
Le lendemain, j’ai appliqué la coloration permanente brune, sur le même principe.
Pour cette deuxième étape, choisissez le châtain ou le brun qui vous plaît, sans aucune restriction !
Que les reflets soient froids (cendrés / irisés) ou chauds, la coloration devrait vous apporter le résultat espéré, sans reflets verdâtre !
J’ai utilisé un oxydant 10 volumes avec Majirel Cool Cover (L’Oréal) : en effet, il n’est pas nécessaire d’opter pour un oxydant plus concentré si l’on chercher seulement à déposer la coloration -sans éclaircir.
Dans mon petit stock de coiffure, je possédais déjà un tube neuf. Je me suis donc contentée de la nuance 6.17 –blond foncé cendré très froid :
- un blond foncé (hauteur de ton 6)
- avec un premier reflet cendré (x.1) : il rajoute une hauteur de ton au résultat ;
- et un deuxième reflet « vert » (x.x7) : un peu étrange, n’est-ce pas ? En réalité, ce reflet est utilisé pour renforcer la nuance cendrée, en neutralisant tout potentiel éclat de rouge/auburn. Certes, ma chevelure n’en comportait pas. J’avais acheté cette coloration, il y a trois ans, pour recouvrir un henné auburn. La présence de ce reflet n’a eu aucune incidence sur le résultat obtenu.
J’ai suivi à la lettre les instructions du fabricant, avec une application minutieuse au pinceau (j’ai omis une mèche devant !) et un temps de pose d’environ 30 minutes.
Résultat de la colo brune sur cheveux décolorés
Voici le résultat de la coloration permanente après une décoloration, sur cheveux mouillés et cheveux secs.
La hauteur de ton obtenue est un peu plus foncée que prévue. La nuance correspond plutôt à un 4 (châtain) qu’à un 6 (blond foncé).
La couvrance est bien uniforme ! Lors de l’application, j’ai seulement omis une petite mèche de la frange, tant pis pour moi !
Il est vrai que la couleur ne possède pas énormément de dimension, mais on évite cependant l’effet casque.
Après tout, il ne s’agit pas d’une chevelure naturelle : l’objectif était de recouvrir les cheveux décolorés, pour les laisser repousser sans démarcation.
Quant à l’état de mes cheveux, ils étaient un peu plus secs… juste avant les soins post-décoloration. Je poursuis ma routine, assez exigeante, pour les revitaliser.
Les cheveux ont retrouvé une texture proche d’une chevelure vierge : douce et lisse au toucher. Aucune casse à déplorer.
Au contraire, j’ai l’impression que le brun leur donne un meilleur aspect.
La coloration permanente dure-t-elle sur cheveux décolorés ?
Voici le résultat en images au fil des mois, pour vous montrer l’évolution de ma couleur permanente (Majirel 6.17) sur cheveux décolorés.
Juin 2024 : une mois après la coloration permanente
Dans mon cas, la réponse est oui !
Un mois plus tard, je suis toujours brune : j’ai conservé un châtain naturel avec de jolis reflets dorés cendrés.
Fini les retouches, les patines, les shampoings pigmentés bleus et autres produits capillaires pour neutraliser les reflets chauds… qui rendent l’entretien contraignant !
Certes, ma coloration permanente a légèrement éclaircit, mais cela est tout à fait normal -que vos cheveux soient décolorés ou non.
La coloration est bien plus résistante qu’une semi-permanente : elle ne dégorge pas au shampoing.
J’espère ainsi être tranquille plusieurs mois, avant de rafraîchir éventuellement mon châtain pour conserver une belle intensité.
Juillet 2024 : la coloration permanente s’éclaircit-elle ?
J’ai coupé mes cheveux en carré court pour régulariser toutes les pointes -et en finir avec mon dégradé type Schag.
Un mois plus tard, la coloration a éclairci de deux tons. La photo prise en intérieur montre, selon les reflets, la nuance des cheveux décolorés par transparence.
J’ai obtenu un blond clair doré cendré (8.31).
A partir de là, la coloration permanente tient toujours : en septembre 2024, elle n’a pas changé. Les racines naturelles ont bien poussées, et cela donne une sorte de ombré.