Article mis à jour le 15 septembre 2024
A la trentaine, les signes de l’âge restent très subtils et discrets : on est encore bien jeunes !
C’est pour cela que je trouve l’expression « anti-âge ». un peu étrange.
Je l’utilise néanmoins pour une meilleure compréhension, afin de désigner tous les soins visage qui aident à conserver une peau éclatante, pulpeuse, hydratée, ferme, etc.
En bref, tous ceux qui préviennent les premiers signes de vieillissement cutané.
Certes, ce processus est inévitable et naturel.
Mais cette inéluctabilité n’exclut pas l’envie d’adopter des soins qui correspondent plus précisément aux besoins ou à l’évolution de sa peau à partir de 35 ans.
Et pourquoi pas, aussi, assumer le désir de garder un visage aussi jeune que possible ?
Dans cet article, je tenais à partager la somme de mes recherches et de mes réflexions sur le processus naturel du vieillissement facial et les facteurs qui l’accélèrent.
Comment prendre soin de notre visage à partir de 35 ans ? Quelle routine anti âge ai-je mis en place, et surtout, quels ont été les résultats ces dernières années ?
Pourquoi lutter contre les signes de l’âge ?
Jusque dans les années 2000, à travers les représentations publicitaires et médiatiques, le vieillissement cutané était principalement associé aux rides.
Or, la perception de la jeunesse ne se borne pas à une peau parfaitement lisse : certains adolescents ont des rides. Et pourtant, on voit bien qu’ils ne sont pas âgés.
Qu’est-ce qui distingue une personne de la vingtaine d’une personne de la trentaine ? On observe des différences, alors qu’elles sont pourtant jeunes toutes les deux.
Instinctivement, nous détectons des indices indiquant la tranche d’âge.
Il a fallu attendre certaines études, pour expliquer le processus dynamique de vieillissement facial sous un angle plus complet.
Qu’est-ce que le le processus dynamique de vieillissement facial ?
Au fil du temps, plusieurs changements se produisent dans notre visage. Ils sont liés les uns aux autres :
- une modification de la morphologie : la perte de densité osseuse
- une diminution des volumes : la fonte des tissus graisseux et musculaires
- un changement d’apparence de la peau : perte d’éclat, sécheresse, relâchement, rides, tâches… causés par la diminution du collagène et de l’acide hyaluronique.
A tout cela, s’ajoutent les effets de la gravité : bonjour l’affaissement et le relâchement cutané (dit « ptôse »).
Cette étude de l’Aestetic Surgery Journal publiée en 2021 offre le panorama complet, d’un processus qualifié à juste titre de multifactoriel : « un seul changement produit une cascade de modifications adjacentes ».
Elle est aussi passionnante que vertigineuse.
C’est bien pour cela qu’au-delà de certains seuils, rien ne pourra vraiment remédier aux effets du temps sur notre apparence.
Par exemple, malgré les prouesses réalisées, la chirurgie esthétique ne rendra jamais une apparence de trente ans à une personne de soixante.
En revanche, les technologies esthétiques et les recherches se concentrent sur l’idée de « vieillir gracieusement« , soit de la manière la plus harmonieuse possible.
Aujourd’hui, le panel des procédures anti-âge se décompose en plusieurs catégories :
- les cosmétiques anti-âge : crèmes, sérums, masques, etc.
- les appareils de beauté : LED, radiofréquence, micro-courants, etc.
- la médecine esthétique : injections d’acide hyaluronique, botox, lipofilling, laser, Sculptra, etc.
- la chirurgie esthétique : blépharoplastie, liftings, prothèses, etc.
Pourquoi se préoccuper de ces questions ?
Certes, à la trentaine, à notre époque, il n’est pas question de parler de vieillissement.
Pourtant, les soins que l’on met en place à ce moment-là détermineront l’état de notre peau dans les décennies à venir.
On parle alors de pré-vieillissement : à 35 ans, on est dans la prévention des signes de l’âge.
Les changements se manifestent généralement entre ces deux tranches d’âge :
- de 25 ans à 35 ans
- de 35 ans à 45 ans
Une nouvelle étude affirmer que le fameux « coup de vieux » surviendrait à partir de l’âge de 44 ans.
Parler d’esthétique soulève pourtant quelques débats. Ces questions méritent réflexions. Voici, en quelques mots, mes opinions sur le sujet.
Adapter sa routine soin visage à l’évolution de sa peau
L’intérêt de ces observations scientifiques est de prendre en compte la cause des changements observés, afin d’adapter au mieux notre routine à notre âge ou à nos besoins.
Dans notre vie de femme, nous traversons plusieurs bouleversements hormonaux : parfois des grossesses, la pré-ménopause, la mésopause.
A partir de la pré-ménopause, les besoins de notre peau évoluent. Elle devient plus sèche : nous produisons de moins en moins d’acide hyaluronique (qui retient l’hydratation) et de collagène (élasticité).
Tout comme la santé, ce capital « jeunesse » s’entretient -si vous aspirez à le prolonger.
Mais si cela ne détermine pas tout.
La génétique, l’hygiène de vie, la santé, et les gestes beauté que vous adoptez dès la vingtaine influencent (en partie) les modifications que vous connaitrez à la quarantaine.
A partir de 34 ans, un cap est franchi (au niveau génétique).
S’il est possible de garder une belle peau sans chercher à atténuer les signes de vieillissement cutané, l’inverse ne fonctionne pas.
Les soins anti-âge ne rajeunissent pas
En effet, les soins anti-âge agissent comme un « bonus » ou un traitement ciblé, sur une base déjà saine. Ils ne rajeunissent pas, mais ils maintiennent.
Certes, certains améliorent l’aspect de la peau : atténuation des rides, moins de relâchement, etc. On obtient une apparence visiblement plus jeune.
Si vous débutez à 34 ans, par exemple, l’objectif sera donc de conserver votre peau de 34 ans le plus longtemps possible.
Mais des produits appliqués localement n’agiront pas sur la structure du visage.
Standardisation des visages et peur de vieillir ?
Depuis l’adolescence, les transformations (type révélation de soi ou améliorations) me passionnent. Elles sont présentes dans beaucoup de films cultes : Pretty woman (1990), She’s All That (1999), Crazy Stupid Love (2011), etc.
Aujourd’hui, on parle de glow up.
Ayant grandi, ce sont désormais les découvertes scientifiques et les technologies (appareils) en matière de beauté, comme les soins de la peau ou des cheveux, qui me passionnent.
Ces améliorations sont possibles tout au long de la vie.
Les possibilités de correction offertes par la chirurgie et la médecine esthétiques sont fascinantes, à condition de raisonner et de modérer leurs pratiques.
Tout le monde ne partage pas ce point de vue, j’en conviens.
Mais attention ! A mes yeux, tout cela reste un plaisir et un loisir : non pas une injonction.
En outre, il faut distinguer la notion de « beauté » en tant que catégorie, de la beauté en tant que jugement. La beauté est présente à tout âge. Vieillir ne signifie pas être moins belle.
Pour des beautés différentes et singulières
Je déplore la pression qui repose sur les épaules des femmes : toujours rester mince, jeune, belle, etc.
J’entends parfaitement les arguments qui soulèvent un risque de « standardisation » de la beauté. Je ne souhaite pas non plus que chacune se conforme à une norme, et je trouve bien dommage de gommer ses particularités.
A mon sens, le progrès réside plutôt dans l’amélioration de son potentiel, dans le respect de nos caractéristiques uniques.
Cela implique une chose fondamentale : ne pas prendre en compte des éléments distincts (par exemple, les lèvres) mais considérer la morphologie et l’harmonie globale de notre visage.
Tout bon médecin ou chirurgien esthétique travaille ainsi, avec ce regard d’artiste.
En outre, lorsqu’elles sont réussies, les interventions esthétiques telles que des injections d’acide hyaluronique devraient être imperceptibles. Leur principe est de restaurer, non de déformer.
Prendre soin de soi tout au long de sa vie
Je terminerai en écrivant que l’on peut tout à fait accepter l’inéluctabilité du temps, soit le fait de vieillir, et souhaiter malgré tout ralentir, grâce à des soins spécifiques, l’apparition des signes visibles de l’âge.
Pléthores de raisons, souvent personnelles, justifient cela.
Lorsque l’on souffre de maladies chroniques et invalidantes, considérer son corps et poser un autre regard sur lui (le fameux « care » ou « prendre soin de soi« ) participe aussi à une forme de résilience.
Il existe de multiples façons de prendre soin de soi (psychologie, alimentation, sport, création artistique, etc.). En réalité, il s’agit d’une démarche globale.
Ici, nous parlons de beauté et de cosmétiques. C’est pourquoi je me focaliserai uniquement sur cet aspect, dans cet article.
garder une peau ferme et limiter le relâchement
Les premiers signes visibles de l’âge sont sans doute les changements morphologiques qui portent sur l’apparence de la peau, tels que :
- les ridules, les rides et les sillons
- les tâches brunes
- une peau plus sèche
- la perte d’élasticité de la peau qui provoque la ptôse (le relâchement puis l’affaissement des tissus)
Dans le domaine anti-âge, on parle de photovieilissement ou de vieillissement extrinsèque.
Ces changements sont caractérisés par la diminution de notre collagène au fil du temps (ou sa destruction, par les UV par exemple).
A l’âge de 35 ans, les premiers signes de relâchement cutané apparaissent -très subtilement.
En l’espace de dix ans, il est parfaitement normal que la forme de notre visage évolue.
Le rôle du collagène dans l’élasticité de la peau
Une protéine est indispensable à l’élasticité et à la fermeté de notre peau : le collagène.
Elle participe également à la bonne santé des cheveux, des muscles, des tendons, des ligaments et des os.
Notre production du collagène diminue de 1% chaque année, dès l’âge de trente ans. Un nouveau cap est franchi lors de la ménopause, puisqu’il décroît alors entre 30 % et 40 % par an.
Or, cette perte de collagène provoque le fameux relâchement cutané.
De manière générale, ces changements donnent l’air plus fatigué : les silions nasogéniens deviennent plus apparents et le contour du visage, moins ovale.
Bien entendu, chaque personne possède un capital génétique différent.
Même si ce phénomène reste naturel et inévitable, trois facteurs l’accélèrent de manière scientifiquement prouvée :
➢ L’exposition aux rayons UV sans protection :
Les UVA endommagent les deux protéines essentielles pour notre peau, les fibres de collagène et l’élastine.
➢ Le tabagisme :
Les substances présentes dans les cigarettes altèrent le collagène de notre peau, d’où les rides plus nombreuses chez les fumeurs de longue date.
➢ La consommation d’alcool :
Elle affecte les capacités de production de collagène et son absorption par notre organisme.
En plus d’éviter ces éléments, la seule façon de garder un visage jeune (autant que possible) consiste donc à augmenter et stimuler la quantité de collagène présente dans notre organisme.
Comment augmenter sa production de collagène ?
Si la production de collagène diminue inévitablement avec le temps, est-il possible de la compenser par un apport extérieur ?
La réponse est : oui !
Les compléments alimentaires de collagène sont-ils efficaces ?
Deux écoles s’opposent à ce sujet.
La première allègue que le collagène hydrolysé (ou marin) serait digéré par les acides de l’estomac. Il ne serait donc pas absorbé par notre organisme, afin de remplir son rôle pour notre peau, par exemple.
Or, une méta-analyse (étude statistique) a été menée en 2021 apporte une nuance à cette affirmation. Elle a été menée sur un panel de 46 participantes âgées de 46 à 59 ans.
S’il n’est pas possible de mesurer précisément la quantité de collagène métabolisée lorsque l’on prend un complément alimentaire, des bienfaits ont été constatés.
En effet, le groupe qui avait ingéré un complément de collagène pendant trois mois a obtenu des améliorations significatives au bout de trente jours :
« Une réduction significative des rides et une augmentation de l’échogénicité du derme ont été observées après une période de traitement de 90 jours avec du cartilage de poisson hydrolysé par rapport au placebo et aux valeurs de base. […] «
Maia Campos PMBG, Franco RSB, Kakuda L, Cadioli GF, Costa GMD, Bouvret E. Oral Supplementation with Hydrolyzed Fish Cartilage Improves the Morphological and Structural Characteristics of the Skin: A Double-Blind, Placebo-Controlled Clinical Study. Molecules. 2021 Aug.
Qui ne tente rien n’a rien !
Pour le moment, je n’ai pas testé la prise d’un complément à base de collagène.
Je réaliserai une mise à jour de l’article dès que ce sera le cas.
Néanmoins, j’ai constaté que ma peau semble repulpée (et mes cheveux plus beaux), lors des cures d’Omégas-3 (huile de poisson riche en EPA et DHA).
Stimuler la production de collagène avec les rétinoïdes
Les rétinoïdes, des molécules de synthèse dérivées de la vitamine A, jouent un rôle crucial en stimulant les cellules responsables de la production de collagène, les fibroblastes.
Pour un usage cosmétique, les rétinoïdes de première génération sont indiqués : le rétinol et la trétinoïne (usage pharmaceutique). Ils…
- atténuent visiblement les ridules et les rides ;
- accélèrent la cicatrisation (renouvellement cellulaire) ;
- effacent les tâches pigmentaires ;
- débouchent les pores et unifient le teint ;
- améliorent l’élasticité et la fermeté de la peau.
Difficile de faire plus complet.
Pléthores d’études ont prouvé leur efficacité contre le vieillissement cutané :
- En 2006, la Clin. Interv. Aging a prouvé comment le rétinol, l’isotrétinoïne et le rétinol combattent le photovieillissement (vieillissement prématuré de la peau, exposée aux rayons UV).
- En 2022, une étude de Int J Women Dermatol a examiné les 180 études précédentes sur le sujet, pour confirmer le fait que la trétinoïne diminue visiblement les signes de l’âge et stimule la priduction de collagène.
Cette efficacité est visible dès le premier mois de traitement.
Il existe maintenant pleins de dérivés du rétinol (usage cosmétique), moins irritants mais tout aussi efficaces.
Quelle est la meilleure crème anti relâchement visage ?
Les meilleures crèmes anti-âge sont les crèmes à base de rétinol et de ses dérivés.
D’après toutes les études, la Trétinoïne reste imbattable pour atténuer les signes de vieillissement cutané.
Je vous parle de tout ce qu’il faut savoir sur la Trétinoïne dans un article dédié : à quels résultats vous attendre ? Comment l’intégrer à votre routine ? Avec quels ingrédients actifs l’associer ou non ?
⚠️ Son utilisation ne convient pas à toutes les peaux ! Les rétinoïdes et dérivés sont irritants.
Si vous n’en avez jamais appliqué (que ce soit en usage cosmétique ou médical), je vous recommande de ne pas débuter n’importe comment, avec n’importe quel produit. Surtout si vous avez une peau sensible.
Quant aux peaux atopiques, sujettes aux dermites péri-orales, et aux dermatoses en général, malheureusement les rétinoïdes, quels qu’ils soient, ne sont pas du tout indiqués. Les irritations peuvent déclencher des inflammations, en plus de la sécheresse, des rougeurs et autres joyeusetés.
Cependant, tout n’est pas perdu : si vous parvenez à restaurer une barrière cutanée saine, il est possible que votre peau supporte les rétinoïdes.
J’ai rédigé un article pour savoir comment se débarrasser naturellement de la dermite péri-orale.
A la moindre sensation désagréable, il faut absolument arrêter l’utilisation du produit. Si vous constatez…
…des tiraillements ;
… des rougeurs ;
… une sensation de brulure, de peau sèche, irritée ;
… des boutons, des démangeaisons
interrompez immédiatement l’application de votre crème, et misez tout sur l’hydratation ainsi que la cicatrisation.
Enfin, ne pas conjuguer les rétinoïdes en même temps que des soins contenant de l’acide glycolique ou des AHA (acides de fruit).
Comment habituer sa peau à la trétinoïne ?
⚠️ Je ne fais que partager mon expérience personnelle. Toutes les peaux réagissent différemment. Ce qui convient à l’une n’est pas forcément indiqué pour une autre.
Toutes les peaux ne présenteront pas la même tolérance à cette molécule. Sa concentration dépend aussi de la crème prescrite.
D’une part, l’habituation est très progressive. D’autre part, certaines précautions sont nécessaires.
1) Son efficacité dépend de l’accumulation de provitamine A dans votre organisme…
…(ou votre peau), et non de la concentration.
Ainsi, une crème moins forte (0,01 % par exemple) sera tout aussi efficace qu’une crème à 0,05 % (comme Effederm). Et moins irritante.
Il faudra simplement l’appliquer plus longtemps (en terme de mois, années) pour constater exactement les mêmes effets.
2) Pour accoutumer votre peau, commencez très progressivement.
Par exemple, étalez sur l’ensemble du visage une toute petite quantité de crème (un pois). Vous pouvez même la mélanger à votre crème hydratante. Ou encore, l’appliquer par-dessus votre crème hydratante, en fin de routine.
Une barrière cutanée saine est nécessaire pour éviter les irritations.
Comment savoir si votre barrière cutanée remplit bien son rôle ? Votre peau ne présente pas de rougeurs, ni de desquamations, ou de tiraillements.
Au niveau de la fréquence, allez-y doucement avec la Trétinoïne. Par exemple, débutez par une fois par semaine.
Si tout va bien, après deux semaines, augmentez un peu la fréquence d’utilisation (à tous tous les cinq jours, etc.).
Au moindre soucis (rougeur, bouton, tiraillement), on interrompt le traitement.
C’est un travail de longue haleine. Pour obtenir des résultats visibles et pérennes, il faut trouver le bon dosage. De toute façon, je le redis, c’est l’accumulation de produit (au fil du temps) qui compte. Pas la concentration, ni la quantité.
3) Évitez soigneusement le contour des yeux !
La peau est trop fine, et trop fragile.
Au lieu d’atténuer les rides, vous vous retrouveriez avec une peau encore plus sensible, et… par conséquent, sujette au vieillissement.
La trétinoïne s’obtient uniquement sur prescription médicale : je vous conseille d’en parler à votre médecin traitant ou à votre dermatologue.
Peut-on vraiment repulper le visage ?
Malgré leurs promesses, ni crèmes, ni sérums, ni même une hydratation optimale, ne repulperont visiblement votre visage.
En fait, la perte de volume cutané se passe en profondeur, et non au niveau de la couche superficielle de notre épiderme…
Elle est liée à un phénomène irréversible, la fonde de la masse graisseuse.
La fonte des tissus graisseux et le visage qui se creuse
On distingue deux type de masses graisseuse au sein de notre visage :
- la masse superficielle (A) : elle se loge sur l’ensemble du visage et donne cet aspect naturellement pulpeux ;
- la masse profonde (B) : elle se situe plutôt sur les parties médianes (milieu) et latérales du visage, au niveau des pommettes, des joues, des tempes et des orbites. Elle sert de support aux couches plus superficielles telles que la peau et la masse graisseuse en surface.
Voici l’origine belles joues de nos vingt ans (généralement) -les fameuses « rondeurs de l’enfance » qui s’attardent un peu…
C’est la masse graisseuse superficielle qui diminue en premier, dans les régions des tempes, du front, la zone pré-orbitale et péri-orale.
De plus, avec le changement de densité osseuse, les couches profondes se repositionnent progressivement, et tombent (gravité).
La diminution de ce support graisseux laisse un vide : il se produit alors le fameux relâchement cutané.
En d’autres termes, les yeux (et la zone des cernes), les tempes et les joues se creusent.
Les silions naso-géniens s’accentuent et le bas du visage perd une certaine finesse naturelle. D’ovale, il devient plus carré.
Différence de morphologie visage entre 25 ans et 35 ans :
Ce phénomène naturel explique pourquoi le visage a un aspect moins rebondi ou moins pulpeux à partir de 35 ans.
Même mon nez paraissait plus « bulbeux » auparavant !
On constate une diminution du volume facial.
A la trentaine, le visage prend un aspect plus « sculpté », qui donne l’air plus mature.
Les fluctuations pondérales peuvent l’accélérer (régime, problème de santé, grossesse, etc) : bref, tout ce qui puise dans vos réserves de graisse…
Or, avec l’âge, il devient bien plus difficile de reconstituer ces masses graisseuses profondes faciales, qu’à la vingtaine.
La répartition de la graisse change avec notre métabolisme.
Il s’agit du principal critère qui aide à distinguer instinctivement la tranche d’âge d’une personne.
C’est notamment pour cela que la pratique du « bucal fat removal », qui consiste à retirer la graisse qui se trouve au bas des joues, est catastrophique…
Attention également à certains appareils de radiofréquence sur le visage, notamment en institut : en fonction de leur température, ils peuvent provoquer une fonte de la graisse faciale.
Pourquoi perd-t-on de la masse graisseuse faciale avec l’âge ?
Même si une perte de poids peut entraîner une diminution (provisoire) de la masse graisseuse faciale, elle n’est pas seule responsable de ce changement. Tout dépend de notre métabolisme et de notre l’âge.
Sinon, il suffirait de garder un équilibre pondéral tout au long de notre vie…
Comme toujours, les choses se passent en profondeur, au niveau de nos cellules.
Le processus naturel de vieillissement cutané altère la composition des acides gras, présents dans notre épiderme, la stratum corneum, les couches plus profondes, et les membranes de nos cellules.
Ainsi, au fil du temps, nous assistons à une diminution de l’acide palmtique, et de l’acide staérique (aussi appelé octadécanoïque).
L’acide palmitique : il s’agit d’un acide gras saturé, qui compose la couche acide de l’épiderme. Son rôle est crucial pour notre barrière cutanée qui protège la peau des agents agressifs, tels que les allergènes et la pollution.
L’acide stéarique : il s’agit d’un composant essentiel des lipides dans notre couche cornée.
Peut-on remédier à ce processus et comment ?
Comment maintenir ces acides gras au sein de notre épiderme, et favoriser leur production par nos cellules ? Ce sont les questions auxquelles la cosmétologie anti-âge s’intéresse.
Existe-t-il des crèmes qui, par application topique, pourraient avoir de tels effets ?
C’est le domaine de la cosmétique cellulaire, qui promet de grandes innovations dans la science anti-âge : des ingrédients qui communiquent directement un message à nos cellules, afin qu’elles augmentent leur synthèse de collagène ou d’acides gras.
Pour le collagène, il existe les Facteurs de croissance épidermique ou les EGF. Mais qu’en est-il des acides gras ?
Comment avoir un visage plus rebondi ?
Si vous trouvez votre visage trop maigre ou vos joues creusées, il existe des procédures esthétiques pour retrouver du volume.
Mais avant de vous lancer, je vous conseille de tenter le tout pour le tout, et de prendre par vous-même quelques kilos…
En effet, le poids qui nous seyait à la vingtaine n’est parfois plus le même à la trentaine.
Pourquoi je déconseille le lipofilling à 35 ans ?
Avant de regagner plusieurs kilos, j’ai envisagé le recours à un lipofilling : cette technique consiste à prélever une petite quantité de graisse sur une zone charnue de votre corps, pour la réinjecter au niveau du visage.
La discussion, lors d’une consultation avec un chirurgien esthétique, m’a dissuadée de ce projet, pour plusieurs raisons :
➢ La pratique est très onéreuse : elle coûte autant qu’un lifting, pour un résultat qui tient seulement quelques années -et non dix ans, par exemple.
➢ La graisse injectée peut disparaître : si vous maigrissez, vous perdez également les bénéfices de l’intervention.
Votre corps puise aussi dans cette graisse… Or, lorsqu’on a des difficultés à prendre du poids ou à manger en grande quantité, en général, on maigrit facilement.
➢ La gravité : Enfin, avec le relâchement de la peau, vous courrez le risque d’obtenir un bas du visage plus épais, en forme de poire, et de perdre une certaine finesse.
A mon sens, cette technique s’adresse plutôt aux patientes plus âgées, à partir de la cinquantaine, pour remédier à des joues vraiment très creusées (morphologie).
Le Sculptra® (acide poly-L-lactique) ou les inducteurs tissulaires
Cette molécule agit comme un biostimulateur de collagène : la peau reconstitue elle-même les tissus. C’est pourquoi elle est aussi nommée inducteur tissulaire.
Il s’agirait du traitement indiqué en cas de lipoatrophie, soit la fonte des tissus graisseux.
Le résultat apparait au bout de plusieurs semaines : en général deux à trois injections sont nécessaires. Il dure des années.
Je n’ai pas encore eu recours à cette technique.
En effet, elle reste assez onéreux pour un résultat malgré tout éphémère dans le temps. Aussi, j’estime que nous ne possédons pas encore assez de recul pour mesurer d’éventuels dangers sur la santé.
Pourquoi j’ai décidé de prendre 6 kg
L’aspect creusé d’un visage ne s’explique pas toujours par notre IMC ou notre poids. La morphologie, la génétique, l’âge et le métabolisme (l’endroit où nous stockons les graisses) changent vraiment les choses.
Sur la photographie ci-haut (2013), je pesais à peine 44 kg (pour 1m60) et pourtant mes joues restaient rondes.
L’alimentation joue également un rôle fondamental à ce sujet : notre organisme a besoin de (bon) gras tels que la vitamine E ainsi que les omégas 3, 6 et 9.
Fin 2021, alors que j’étais enceinte, j’ai déclaré une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (la rectocolite hémorragique).
J’ai eu énormément de mal à prendre du poids au troisième trimestre, et j’ai involontairement perdu quelques kilos après l’accouchement.
Esthétiquement, je n’aimais pas mon visage creusé, qui paraissait fatigué.
Sur la photo avant/après, malgré la différence d’angle, on voit combien la joue s’était creusée, au niveau de l’os de la pommette.
Avant d’entamer toute procédure esthétique, j’ai décidé de suivre un régime hypercalorique, afin de regagner du poids en janvier 2023.
Au bout de quatre mois, j’ai réussi à prendre entre 6 et 7 kilos -dépassant ainsi le poids que je pesais depuis l’adolescence.
J’en suis ravie car mes joues sont plus remplies et j’ai retrouvé de belles formes.
Mise à jour en septembre 2024 :
J’avais conservé ce poids sans difficultés jusqu’au mois de juin 2024, où une grave poussée de ma maladie (RCH) m’a fait perdre 6 kg en moins d’un mois.
Mon expérience avec les injections d’acide hyaluronique
En 2022, j’ai réalisé plusieurs injections d’acide hyaluronique en petite quantité.
Les injections d’acide hyaluronique ont deux principales fonctions :
- restaurer certains volumes du visage comme les tempes, les cernes, les lèvres…
- un effet lifting pour remonter (retendre) la peau : silions nasogéniens, sourcils, pommettes…
Ces deux effets sont, bien entendu, étroitement liés l’un à l’autre.
Je suis ravie de ces procédures.
Cependant, je ne les renouvellerai probablement pas pour différences raisons, que je détaille dans cet article : Tout ce qu’il faut savoir avant d’avoir recours aux injections .
Quelques mises en garde
On lit que l’acide hyaluronique est métabolisé par le corps entre 6 mois et un an.
Cependant, des études plus récentes démontrent qu’en réalité, le produit injecté ne disparait pas totalement : il migre… c’est à dire qu’il se déplace légèrement sous la peau, aux alentours de la zone injectée.
En réalité, le corps mettrait au moins 7 ans à métaboliser le produit.
Les risques de sur-correction, souvent mis en avant pour caricaturer les personnes ayant recours à la médecine esthétique, surviennent généralement lorsque les injections d’acide hyaluronique ne sont pas assez espacées.
Tous les 6 mois, par exemple : c’est beaucoup trop fréquent.
En effet, il en va de la responsabilité du médecin comme du patient : savoir poser les bonnes limites pour un résultat naturel.
La difficulté consiste à se rendre compte du changement, et prendre conscience que les effets sont encore visibles, alors que l’on s’est habitué à sa « nouvelle » image -notamment afin de ne pas tomber dans un souci d’amélioration constante.
Risques et complications
Enfin, comme dans toute procédure de médecine esthétique, les injections d’acide hyaluronique comportent des risques de complication comme la nécrose des tissus.
Il est donc qu’elles soient uniquement réalisées par un médecin (chirurgien esthétique ou médecin esthétique). Les infirmières ou les esthéticiennes ne sont pas habilitées à injecter.
Si vous souffrez d’une pathologie auto-immune, les injections d’acide hyaluronique sont déconseillées. C’est mon cas, et pourtant j’en ai fais (sans aucune complication pour le moment). Mais c’est un choix personnel.
Mise à jour 31 janvier 2024 : Un célèbre chirurgien esthétique américain a récemment alerté sur le fait que les injections bloqueraient les canaux lymphatiques. Cela expliquait les cas de gonflement.
En outre, la lymphe sert notamment à évacuer les toxines. Leur rétention pourrait provoquer une réaction du système immunitaire. Les effets à long terme sont encore inconnus.
Comme toujours, c’est l’excès d’une chose, qui présente des risques.
Sillons nasogéniens : avant après
Il existe deux techniques pour atténuer les sillons nasogéniens : injecter directement dedans ou injecter suffisamment de produit dans la joue pour étirer la peau (effet lifting).
En février 2022, j’ai eu recours à une injection d’acide hyaluronique dans les sillons nasogéniens (environ 0,5 mL).
Ils ont été complètement effacés. C’est la procédure dont je suis la plus satisfaite !
Les effet du traitement de ces deux zones sont encore visibles 2 ans plus tard :
- Celui de droite est redevenu un peu plus marqué depuis quelques mois
- Celui de gauche apparait, en ombre, au bout de deux ans, au niveau des narines
Je n’ai pas remarqué de migration du produit, même s’il me semble en percevoir une très légère migration vers la commissure des lèvres, uniquement en fonction de certaines lumières (faibles).
Cela n’est pas visible autrement et cela ne me gêne pas particulièrement.
Même si j’en ai envie, je ne renouvellerai pas la procédure. En effet, à long terme, je redoute une migration plus franche, qui alourdirait le bas du visage et créerait des « bajoues ».
Injections d’acide hyaluronique dans les lèvres
J’ai réalisé deux petites injections d’acide hyaluronique dans les lèvres (0,5 ml environ) en février et en juillet 2022.
Malheureusement, je me suis retrouvée avec un léger effet « canard » ! Il ne s’agissait pas d’une migration vers la lèvre supérieure mais probablement d’un mauvais positionnement du produit.
Le problème s’est naturellement résorbé au bout de six mois, et le volume n’a pas diminué depuis.
Je suis très satisfaite du résultat, car il équilibre le volume entre ma lèvre inférieure naturellement charnue et ma lèvre supérieure -il redessine également le contour.
Un an et demi à 2 ans après, la présence de l’acide hyaluronique est toujours visible (points blancs sur la muqueuse si l’on presse la peau), dans ma lèvre supérieure.
J’ai perdu très peu de volume.
Pour conserver un rendu naturel, je ne recommencerai pas les injections d’acide hyaluronique dans les lèvres avant plusieurs années.
En effet, une lèvre supérieure trop gonflée s’alourdit et masque les dents : cela contribue à donner l’air plus âgé.
Mise à jour en septembre 2024 :
Le volume de ma lèvre supérieure a légèrement diminué mais elle garde encore de l’acide hyaluronique (visible dans la muqueuse), soit… 2 ans et demi après !
Comblement des cernes en creux
En 2022, j’ai également réalisé à une injection d’acide hyaluronique au niveau des cernes (0,5 ml).
A priori, il s’agirait d’une zone très délicate. J’ai pu lire de nombreux témoignages et mises en garde : certaines patientes se retrouvent avec des gonflements et des poches sous les yeux, parfois un an après.
Si j’avais eu connaissance de ces potentiels risques, je n’aurais peut-être pas sauté le pas.
Heureusement, le chirurgien a parfaitement réussi ces injections.
Par rapport à d’autres zones, j’ai trouvé que l’acide hyaluronique apportait une différence flagrante : un effet bonne mine permanent.
Deux ans après, le résultat ne me parait plus visible. Mes cernes en creux sont revenues.
En outre, je constate une légère migration vers le bas, au niveau des joues.
Heureusement, j’avais reçu une très faible quantité de produit (0,3 mL environ).
En revanche, le risque de migration qui perdure à long terme me dissuade de renouveller ces injections le moment venu.
En effet, c’est probablement l’une des zones les plus délicates.
Avec le vieillissement naturel, le visage perdra de la densité osseuse et des tissus graisseux qui servent de support au niveau des pommettes ainsi que des joues.
Dans certains cas, l’acide hyaluronique injecté au niveau des cernes peut, à son tour, subir les effets de la gravité… et en conséquence, descendre vers les sillons nasogéniens.
Dans la mesure où votre réaction sera donc imprévisible, à vous de peser le pour ou le contre. Consultez un médecin ou un chirurgien esthétique afin d’en discuter avec un professionnel expérimenté (et agréé).
Je ne regrette pas ces injections mais je ne prendrai sans doute pas le risque de les renouveler.
Comment retarder ou limiter l’apparition des rides ?
Rappelons les trois principaux facteurs sont responsables du vieillissement de notre peau :
- l’environnement : exposition au soleil et pollution
- notre génétique
- notre hygiène de vie : tabac, alcool et alimentation
En dehors de la cosmétologie, de la médecine ou des technologies esthétiques, voici quelques gestes simples qui apportent certainement une différence à long terme.
Les traitements locaux (crèmes) vraiment efficaces contre les rides
Certaines sont liées aux expressions, d’autres à la déshydratation.
En outre, tout dépend de la nature de votre peau.
Plus elle est sèche et fine, plus elle risque de marquer facilement.
Au contraire, si votre peau est plutôt grasse, le sébum lui apporte une barrière protectrice naturelle.
Mais on dit qu’elle est aussi plus lourde : elle aura donc tendance à se relâcher un petit peu plus.
Une protection solaire en toutes circonstances
Les UVA/UVB sont considérés comme la première cause de vieillissement cutané.
Ils traversent les couches de l’épiderme et détruisent les deux protéines essentielles, le collagène et le fibroblaste.
De nombreuses recherches ont mis en exergue la manière dont une exposition prolongée au soleil accélère le vieillissement cutané.
Mais en 2012, le Dr Jennifer Gordon (dermatologiste de la Northwestern University à Chicago) a publié la photo d’un patient dans la revue médicale américaine The New England Journal of Medicine. Elle illustre un cas de dermatohéliose unilatérale (un photo-vieillissement de la peau).
Il s’agit du visage de William Edward McElligott, un livreur de lait, dont la partie droite du visage a été profondément altérée par l’exposition aux UV pendant 28 ans, à travers la vitre de son camion.
De fait, le geste le plus important pour limiter l’apparition des rides, des tâches pigmentaires et du relâchement cutané, consiste à protéger sa peau avec une crème solaire indice SPF 50 + tous les jours.
En effet, les UV restent présents même par temps couvert, en intérieur ou l’hiver.
Enfin, en cas de photovieilissement, la trétinoïne a des effets remarquables pour régénérer les fibres de la peau abîmées.
L’hydratation de la peau
L’application d’une crème hydratante revêt également toute son importance, même si votre peau ne vous semble pas sèche au toucher.
Une étude (2018) confirme qu’elle participe activement à maintenir l’hydratation des différentes couches de l’épiderme.
En outre, boire suffisamment d’eau a des bienfaits visibles sur notre teint : plus éclatant, plus uniforme, la peau parait aussi plus souple.
Il ne s’agit pas seulement d’une impression, puisqu’une étude menée en 2015 par le Research Center for Health Science and Technologies (Portugal) montre que la peau se régénère mieux, lorsque l’on boit 2 Litres d’eau par jour.
Boire de l’eau aurait donc des effets seraient similaires à ceux d’une crème appliquée sur la surface de la peau : l’hydratation se propage aussi bien aux couches supérieures que profondes de l’épiderme.
Une hygiène de vie saine
Éviter de fumer et de boire de l’alcool
Nous nous doutons des conséquences du tabagisme et de la consommation d’alcool sur la peau.
Mais lire un rapport détaillé, comme cette étude publiée en 2019 (Journal of Clinical and Aestitic Dermatology) est bien plus frappant.
Les chercheurs montrent concrètement le vieillissement cutané qui en résulte.
En fonction de la quantité de tabac fumée, certaines zones du visage se marquent profondément (sillons) : pattes d’oie, vallée des larmes et zone périorale.
De plus, les lèvres s’amincissent.
Ces changements n’affectent pas seulement l’épiderme et le derme. Ils altèrent la biosynthèse du collagène (dégradation et production).
Enfin, ils contribuent à la perte de volume facial, lié à la masse graisseuse dans notre visage : les joues se creusent et la peau se relâche.
Certaines zones paraissent alors plus proméminentes (vallée des larmes, orbites, etc.).
Arrêter de fumer ne renverse malheureusement pas le processus.
Des méfaits similaires ont été observés avec la consommation d’alcool, en plus de la vasodilatation (couperose, petits vaisseaux apparents, rougeurs).
Pour vous situer par rapport à l’état de ma peau et au tabagisme, par le passé, j’ai fumé en petite quantité et par intermittence pendant dix ans (entre un paquet par an et 5 cigarettes par jour sur des périodes de six mois). C’est peu, j’en conviens -mais c’est déjà trop.
Dormir suffisamment pour avoir une belle peau
Le manque de sommeil apparait probablement comme l’un des facteurs les plus délétères, avec l’exposition aux UVA, pour notre peau.
Si nous ne dormons pas assez, notre épiderme se déshydrate et perd à long terme de son élasticité comme le montre cette étude coréenne menée en 2019.
En outre une qualité de sommeil satisfaisante permettrait aux cellules de se régénérer correctement (2014, British Association of Dermatologists).
Ainsi, un manque de sommeil prolongé accélère le vieillissement cutané.
C’est un facteur que j’ai toujours privilégié, notamment pour des questions de santé mentale : au moins 8h de sommeil par nuit depuis toujours. Tant pis pour les soirées ou autre !
L’importance d’une alimentation équilibrée
Enfin, j’ai omis de citer l’importance d’une alimentation saine et équilibrée, tant ce point me semble évident : manger trop gras ou trop sucré favorise les comédons, les boutons, et la surproduction de sébum.
Tout comme nos cheveux, notre peau a besoin d’un apport en vitamines A, B, C, D, E, F, et K ainsi qu’en Zinc et Omégas-3.
Le choix reste personnel, mais les compléments alimentaires me semblent indispensables compte tenu du peu de nutriment dans notre alimentation moderne (pesticides).
Pour ma part, j’alterne les cures en permanence, toute l’année.
Et je vous assure que mon alimentation n’est pas variée en fruits ni en légumes -j’ai toujours eu du mal à en manger, hélas. Je consomme aussi pas mal de sucre, quotidiennement. J’en ressens le besoin -et je maigris trop rapidement dans le cas contraire.
Cela va un peu à l’inverse des recommandations habituelles, et pourtant, j’arrive à conserver une belle peau.
Aussi, chacun fait comme il peut : on se rattrape dans d’autres domaines et cela fonctionne très bien !
Comment effacer les tâches solaires (lentigo ou hyperpigmentation) ?
Elles portent plusieurs noms : lentigo, hyperpigmentation, tâches solaires, tâches brunes ou tâches de vieillesse.
Quoiqu’il en soit, ces appellations désignent les tâches marron claires ou brunes sur le visage (et le corps) : elles sont un petit peu plus grandes que des tâches de rousseur.
Elles sont causées par une surproduction de mélanine lors de l’exposition au soleil en conjonction (ou non) avec des changements hormonaux : généralement prise de pilule, traitement hormonal de substitut ou grossesse.
Elles font partie des signes de photovieilissement : vieillissement de la peau à cause des rayons UV.
De mon côté, il a suffit d’une période de trois ans sans protection solaire, où je faisais régulièrement du vélo l’été, dont six mois avec la prise d’un contraceptif oral.
J’ai entrepris d’effacer ces tâches en trois étapes :
- 2020 : Pigmentclair de La Roche-Posay (très peu efficace)
- 2020 : application systématique d’une crème solaire SPF 50 + sur le visage
- 2021- 2022 : Trétinoïne 0,05 %
Finalement, c’est la trétinoïne qui a donné les meilleurs résultats, en l’espace de six mois à raison d’une application de crème un jour sur deux.
Une grosse tâche sur le front, dont je croyais ne jamais me débarrasser, a disparue progressivement en l’espace de deux ans, grâce à ce traitement.
Les ridules du front se sont également atténuées. Voici une comparaison sans retouches, ni maquillage, ni filtres bien entendu :
Depuis un an, j’ai cessé la cure de trétinoïne et je mets systématiquement un écran total sur le visage, été comme hiver, par temps ensoleillé ou couvert.
Ainsi, les tâches pigmentaires ou le lentigo ne sont pas réapparus.
Je m’attèle à présent à effacer les tâches pigmentaires sur mes mains, et je vous montrerai le résultat dans quelques mois -traitement à base de Trétinoïne et vinéférine.
En seulement 20 jours, elles s’atténuent tout doucement !
Ma routine anti âge à 36 ans
Après avoir testé plusieurs produits différents, et développé une dermite périorale, j’ai décidé de me concentrer sur un minimum d’ingrédients actifs et des produits de grande qualité.
En effet, compte tenu du processus global de vieillissement facial, expliqué par les différentes études, sérums ou crèmes labellés « anti-âge » n’ont pas le pouvoir d’agir sur la masse graisseuse ou la densité osseuse.
Leur efficacité se limite à l’apparence de la peau, en surface.
Or, j’ai constaté que peu d’ingrédients suffisent dans la mesure où tout dépend de notre capacité à stimuler la production de collagène.
Il est avant tout nécessaire de :
- nettoyer avec douceur
- nourrir et hydrater profondément l’épiderme
- stimuler la production de collagène et le renouvellement des cellules
Mon objectif était donc de sélectionner un minimum de cosmétiques avec des ingrédients actifs réputés anti-âge, pour remplir ce rôle.
Je préfère investir dans des appareils de beauté dont l’efficacité lié à la technologie est réellement prouvée, et la médecine esthétique (à très petite dose).
Luna 3 de Foreo : mon indispensable pour nettoyer en profondeur
Je n’y croyais pas vraiment, mais la curiosité m’a poussée à acheter la brosse nettoyante en silicone Luna 3 de Foreo.
En effet, j’ai toujours lavé mon visage soit avec mes mains, soit avec des cotons jetables -dont j’ai voulu cesser l’utilisation.
Même si cela suffisait en surface, je sentais que la texture de ma peau n’était pas parfaitement lisse… notamment au niveau de la zone T (front, nez, menton).
Je me suis laissée tenter par les promesses de « l’effet lifting avec micro-courant » de Luna 3.
Cela fait bientôt un an, que je l’utilise quotidiennement.
C’est l’un des meilleurs investissements beauté que j’ai réalisé.
Comment ma peau s’est améliorée avec Luna 3 de Foreo ?
Dès la première utilisation, j’ai été complimentée sur l’aspect de ma peau, « aussi lisse qu’un filtre Instagram » .
Au début, j’avais l’impression de re-respirer en profondeur par chaque pore.
Au toucher, et après chaque utilisation, ma peau est parfaitement lisse et douce.
Je la sens propre et désincrustée.
Cette sensation disparait si je n’utilise pas Luna pendant deux jours et que je reviens à mes méthodes habituelles (coton).
Mon teint est devenu beaucoup plus uniforme et éclatant. J’ai sensiblement moins d’imperfections (rougeurs).
Ma dermite péri-orale n’est jamais revenue.
J’ai beau avoir des problèmes de santé ou mal dormir une nuit de temps en temps, mon teint reste toujours aussi lumineux. L’effet bonne mine est là.
Voilà, je ne taris pas d’éloges… et pourtant, je ne m’attendais pas à de tels résultats, mais juste à trouver une façon plus pratique (et écologique) de se laver le visage sous la douche.
Concrètement, comment cela se passe ?
J’utilise la brosse Luna 3 une fois par jour, (le soir) sous la douche : le nettoyage dure environ une minute (il faut rallumer la brosse au bout de trente secondes).
Le geste est simple, agréable, et rapide.
Après avoir testé plusieurs produits nettoyants doux, j’ai opté pour une crème douche au lait d’ânesse, sans sulfates, à la composition irréprochable.
Elle convient parfaitement à ma peau sensible, plutôt sèche.
En fait, tant que la composition de votre produit reste saine, peu importe les actifs : l’objectif est seulement de nettoyer et désincruster. Nourrir et hydrater concerne la suite de votre routine.
Pourquoi je ne vous parle pas d’exfoliation ou de gommage ?
En effet, je ne réalise jamais d’exfoliation ou de gommage, parce que cela est tout simplement inutile depuis que j’utilise Luna 3.
Son utilisation exfolie déjà, de manière très douce et subtile.
Mes produits anti-âge favoris
Mise à jour le 3 janvier 2024 : Après avoir utilisé des produits essentiellement hydratants, j’ai opté pour des cosmétiques plus ciblés anti-âge.
Ils sont plus nourrissants et plus hydratants que des sérums/crèmes classiques, car les molécules pénètrent dans les différentes couches de l’épiderme.
Je privilégie notamment l’acide hyaluronique à faible poids moléculaire et les EGF (Facteur de croissance épidermique), qui stimulent la production de collagène.
Et quelle différence ! J’ai obtenu des améliorations visibles de l’état de ma peau.
Voici le résultat en photo, après seulement 27 jours :
Ma peau ne présente plus aucun signe de sécheresse. La barrière cutanée est restaurée, ce qui me permet d’utiliser quotidiennement la Trétinoïne, sans irritation.
J’en ai fini avec les rougeurs et la dermite péri-orale.
Au toucher, ma peau est devenue plus douce, et j’ai sensiblement gagné en confort : fini les tiraillements ou la sensation de texture au toucher.
Voici les produits de ma routine anti-âge (matin et soir) :
- Sérum à l’Acide hyaluronique dAroma Zone
- Crème hydratante à l’EGF BioEffect
- Crème solaire Avène SPF 50 +
- Trétinoïne 0,05 % (soir uniquement)
Les peptides de cuivre, un ingrédient actif anti-âge efficace
Depuis janvier 2024, j’ai ajouté un nouvel ingrédient actif à ma routine anti-âge : les peptides de cuivre.
Ils seraient aussi puissants que la Trétinoïne pour ralentir le vieillissement cutané, sans effet irritant.
De la même manière, il existe plusieurs dosages : 1%, 2%, 3%. Pour connaître la tolérance de votre peau, je vous conseille d’augmenter progressivement ce dosage.
Le 1% et le 2% restent suffisants pour obtenir des résultats sans risques de mauvaise réaction (les « peptides uglies« ). En effet, certaines personnes témoignent d’un résultat inverse à celui qui était escompté : relâchement cutané, rougeurs et boutons. Ce problème serait lié à une application en trop grande quantité.
Les peptides de cuivre se présentent sous la forme de sérums ou de baumes.
J’ai tout d’abord testé le baume CAIL 1% de Niod, au sujet duquel j’ai rédigé une revue complète. Il contient 1 % de peptides de cuivre. Il est également enrichi en lipides.
Après avoir terminé le produit au mois d’août, j’ai acheté le sérum peptides de cuivre 2% de Nooance.
J’utilise les peptides de cuivre un soir sur deux, en alternance avec la Trétinoïne.
Stimuler la production de collagène grâce à la lumière rouge
Enfin, le petit dernier indispensable à ma routine beauté depuis le mois de juin 2023 ou mon dernier craquage (sans regrets !) se nomme le masque Currentbody Skin LED rouge.
J’ai opté pour cette marque en raison de la luminosité des LED (633 nm), qui est optimale pour :
- stimuler la production de collagène
- réduire les inflammations (rougeurs, acné, boutons)
- guéri et atténue la dermite périorale et les autres problèmes de peau
- améliore les cicatrices (même anciennes)
- raffermit la peau
- donne un teint plus teint et plus éclatant
- atténue les tâches solaires (ou l’hyperpigmentation)
Une étude publiée en 2019 par le Journal of the American Academy of Dermatology confirme ces effets :
« Il a été constaté que le traitement des cellules de la peau humaine avec des lumières LED rouges et infrarouges de faible niveau augmentait considérablement l’expression des gènes de l’acide hyaluronique synthase (HAS2) et de l’élastine (ELN) dans les fibroblastes humains en 3 jours. En outre, la synthèse d’acide hyaluronique, de protéines de collagène et d’élastine a également été augmentée dans les fibroblastes humains exposés à la lumière rouge ou infrarouge. »
Journal of the American Academy of Dermatology (2019)
J’ai constaté plusieurs des effets répertoriés ci-dessus.
Voici les résultats avant après 6 mois d’utilisation :
Je vous donne mon avis complet sur le masque LED de Currentbody dans cet article, et l’évolution des résultats sur ma peau, au fil des mois.
On évite de l’utiliser les soirs de Trétinoïne car ils pourrait diminuer l’efficacité de cette molécule.
En revanche, il se combine idéalement avec les peptides de cuivre : une étude affirme que la lumière rouge décuplerait leurs effets de 50 %.
En conclusion ?
Le secret d’une utilisation régulière est d’intégrer tous ces gestes à votre routine comme un rituel (au coucher par exemple). Ils deviennent un automatisme et un plaisir.
Ainsi, je n’éprouve pas le sentiment d’avoir une charge mentale à cause de ma routine anti-âge. Au contraire, c’est mon moment de détente et de méditation.
La routine anti-âge n’est pas là pour nous rajeunir, ce qui serait effectivement impossible. Elle maintient notre capital ainsi que la santé de la peau.
C’est une façon de prendre soin de soi, physiquement comme mentalement -et une discipline. Une façon de se réparer et de se respecter.
Je précise également que mon profil semble un peu particulier : j’ai un Covid long depuis le mois de décembre 2023. Je suis également atteinte de deux maladies auto-immunes du foie depuis l’âge de quatorze ans, aujourd’hui à un stade avancé. Et j’ai également développé une maladie inflammatoire chronique de l’intestin. Elles entraînent une grande fatigue. Mes traitements médicaux sont lourds.
Et pourtant, après les périodes de crise, dont ma peau subit parfois les conséquences, j’observe des améliorations grâce à ma routine.
Toujours à l’affut des innovations, je reviendrai mettre cet article à jour au fil de mes découvertes.
Bonjour, je viens de te découvrir par hasard en faisant une recherche sur le FOREO bear ! Et j’en suis ravie c’est la première fois où je m’abonne à une lettre sur la beauté, les cosmétiques … ! (Je suis plus tournée et plus calée en nutrition, micro nutrition, homéopathie, gemmotherapie…). Je trouve que tout est bien ! Article bien écrit, bien construit, bien documenté et surtout pas perverti par des partenariats qui transforment les articles en publicité ! Je viens de lire ton article sur FOREO, ton expérience des injections ( j’avais très envie de sauter le pas car j’ai 53 ans et depuis la ménopause, la fatigue accumulée a cause de mes troubles du sommeil depuis la naissance de mon fils poly allergique voit énormément c’est venu d’un coup ! j’ai pris un sacré coup de vieux ! Ou plus exactement on me donne encore un peu moins que mon âge mais en revanche on me dit que j’ai l’air épuisée (ce que je suis) on me demande si j’ai maigri ce qui n’est pas le cas plutôt un peu l’inverse et tout ça se voyait beaucoup moins avant ! Et bien je ne sais pas si je sauterais le pas ! j’avais entendu moi aussi parler plus ou moins de tout ce que tu décris, migration du produit, métabolisation beaucoup plus lente et j’apprends par toi que cela boucherait les canaux lymphatiques aussi ce qui est logique en fait ! …) je pense comme toi que la lumière rouge est beaucoup plus safe ! Tu obtiens des résultats ! Je n’en doute pas ! Je n’ai pas encore de masque mais j’ai fait il y a environ huit ans une formation en iridologie et en chromathérapie. Effectivement la lumière ( rouge, bleue, verte) marche pour soigner !! Donc je vais aller regarder ce que tu as écris sur ce masque et lire ton article sur la dérmite péri orale dont souffre mon fils aussi ! Sinon je viens de lire que tu utilises l’acide hyaluronique d’aromazone et la crème de jour de bioeffect. J’ai une question pourquoi tu n’utilises pas plutôt leur sérum historique EGF ? Je l’utilise moi même car une fois j’ai eu un échantillon j’étais à la montagne et le froid m’a déclenché des dartres auxquelles je peux être sujette ( moi aussi peau très sensible, réactive, fine avec perte graisseuse ! ) et miracle c’est la seule chose qui a sauvé ma peau ! J’ai voulu par la suite essayer les autres produits de la gamme mais ils contiennent tous des phénoxyétanols ! Le seul à être parfaitement propre c’est leur sérum et je pensais qu’en plus de leur facteur EGF il y avait aussi de l’acide hyaluoronique dedans ! Jusqu’à maintenant je ne l’utilisais pas tout le temps à cause du prix mais je crois que je vais le faire plus régulièrement car il y a des promos de temps en temps ce qui rend l’achat plus abordable ! Et grâce à toi je vais me pencher sur la trénoïne aller voir ma Dermato pour voir si possible pour moi car j’ai 2 grosses taches pigmentaires suite à la naissance de mon fils et le laser n’a pas marché cela l’a même étalée je trouve …. Enfin ma dernière question as tu entendu parler et que penses tu des injections de PRP dans le visage ce que fait ma dermato depuis des années pour booster le collagène, mais je n’ai, là non plus, jamais sauté le pas ! En revanche j’en ai eu lors de la pose d’un implant car je n’avais pas assez d’os et cela a permis que mon os se régénère plus vite ! Bonne journée et je vais dès que j’ai un peu de temps aller lire tous tes autres articles !